De nos jours, elles sont nombreuses les femmes nigériennes qui se lancent dans l’entrepreneuriat en faisant des petits commerces ou en créant de petites unités industrielles. En effet, pour subvenir à leurs besoins, ces femmes usent de leur savoir-faire pour fabriquer des produits ou des articles leur permettant d’avoir une certaine autonomie financière afin de participer à la gestion de leur ménage et à la réduction du chômage au Niger.
Mme Ibrahim Aouwa Tidjani est l’une de ces braves femmes. Elle a créé, en 2022, une petite entreprise spécialisée dans la décoration au moyen de fleurs en papier dénommée « DOUR » qui signifie ‘’Mes proches’’ en kanuri. « Ce nom était parfait pour moi car, mon objectif est d’offrir mes services aux clients en les considérant comme mes proches », a-t-elle déclaré.
Titulaire d’un master en informatique, c’est le rêve de l’enfant qu’elle fit qui devient réalité. « Depuis toute petite, je me suis toujours vue en femme d’affaires. L’idée d’être au service de quelqu’un ne me plaisait pas car, je me voyais devenir une grande entrepreneure. A présent, je mets cette passion et mon savoir-faire à profit pour partager cette expertise avec les autres et en faire un credo commercial », a-t-elle confié.
En effet, après son baccalauréat, elle rappelle s’être lancée dans le bricolage et la création de fleurs à base de papiers cartonnés. « Nous sommes spécialisés dans la confection des produits personnalisés notamment des tableaux personnalisés, la personnalisation des supports et la confection des fleurs murales en carton. Aussi, nous vendons des produits cosmétiques comme les huiles capillaires, des pommades et masques du visage », a-t-elle cité.
Concernant les prix de ses produits, Mme Ibrahim explique qu’ils varient en fonction de la demande du client. « Pour les tableaux et le service de décoration, les prix varient de 12.000 FCFA à plus. Quant aux produits capillaires, les pommades et les masques du visage, les prix varient de 2.000 à 3.000 FCFA », a-t-elle ajouté.
Selon la promotrice, la difficulté qu’elle rencontre est liée à l’acquisition de la matière première, essentielle à la fabrication des produits cosmétiques. « L’entrepreneuriat m’a apporté beaucoup de bienfaits. J’arrive à m’en sortir et à subvenir à mes besoins et j’ai aussi eu la chance d’avoir des connaissances à travers mes clients », s’est-elle réjouie.
Avec zéro employé, la promotrice est aidée dans ses travaux par sa famille qui l’accompagne. « Je reçois l’aide de mes sœurs et cousines. Mais, je souhaite également l’agrandir pour pouvoir employer des jeunes afin de réduire le taux de chômage et de participer au développement socio-économique de mon pays », a-t-elle dit.
Iro. A. Hadiza (stagiaire)