M. le ministre, notre pays vient d’accueillir, du 20 au 25 novembre dernier, la célébration de la Semaine africaine de l’industrialisation suivie de la tenue de deux sommets des Chefs d’Etat de l’UA ainsi qu’une série d’événements parallèles. Qu’est-ce qui justifie, selon vous, cette marque de confiance à l’égard du Niger pour accueillir ces grands évènements continentaux ?
Je pense que le déclic est parti du sommet de l’UA tenu en 2019. Dans le cadre de l’organisation de ce sommet, le Niger s’est doté d’importantes infrastructures pour l’accueil de conférences et d’autres évènements internationaux. On peut citer entre autres, l’Aéroport International Diori Hamani de Niamey qui a été complément rénové. Il y’a eu la construction de la voie Express qui lie l’Aéroport au centre-ville de Niamey et facilite la mobilité pour les usagers. Il y’a eu la construction des hôtels de grands standing dont trois de 5 étoiles. Il y’ a eu aussi la construction des villas présidentielles avec la cité de l’UA et des appartements. Bref, on a renforcé nos capacités d’hébergement dans la ville de Niamey. Le Palais des Congrès de Niamey a également été rénové et nous avons construit le Centrer International de Conférences Mahatma Ghandi.
Mais, est ce que La construction des infrastructures à elle seule suffit à justifier cet état de fait ?
En effet, au-delà du renforcement de nos capacités, nous avons également adapté nos infrastructures aux exigences de standards internationaux pour les évènements d’envergure. Je pense que tout est parti de là. Notre pays s’est doté d’infrastructures qui lui permettent d’accueillir de grands évènements internationaux. Nous avons également acquis un savoir faire avec la formation de milliers d’agents dans le domaine de la sécurité, du protocole, de la communication, de la santé, etc. Et puis les autorités ont eu l’ingénieuse idée de créer l’ANEC qui est une structure dédiée à la promotion de la destination du Niger et la coordination des événements internationaux. La mise en place de l’ANEC est une idée originale qu’on ne trouve pas dans la plupart des pays. Avec l’ANEC, les organisateurs ont un seul interlocuteur qui est l’ANEC. Ce qui facilite pour eux toute l’organisation. Ils n’ont pas besoin d’aller voir différents intervenants. C’est une sorte de guichet unique qui a été créé. Il y’a eu également avec l’ANEC une grande offensive de promotion de la destination du Niger. Il faut également ajouter à cela le leadership de nos plus hautes autorités qui font que le Niger est devenu aujourd’hui une référence dans la sous-région sur le plan stabilité politique, sécuritaire mais également une référence en termes de respect qu’inspirent ses leaders dans la sous-région. Tout ça a fait en sorte qu’aujourd’hui les gens pensent qu’ils ont tout ce qu’il faut pour venir organiser leurs évènements à Niamey.
Aussitôt après la fin des deux sommets le Président de la République vous a reçu, vous ANEC et les autres membres du Comité d’organisation. Qu’est ce qu’on peut retenir substantiellement des échanges que vous avez eus?
En février 2021 lorsque le Président de la République a manifesté l’intérêt du Niger à accueillir le sommet sur l’Industrialisation (et cela a été acceptée par ses paires), il s’est automatiquement intéressé aux dispositifs à mettre en place pour qu’il ait une bonne organisation de ce sommet. Régulièrement nous avons eu l’occasion de lui faire le point de l’avancement de la préparation. Quelques jours avant la tenue du sommet, le Président de la République a rencontré l’ensemble des acteurs concernés par la question de l’organisation. Je voulais parler des ministères, du gouvernorat, du Conseil de Ville de Niamey, de l’Agence pour la Modernisation des Villes et de l’ANEC pour pourvoir faire le point sur les derniers préparatifs. Le Chef de l’Etat a manifesté un intérêt pour le suivi des évènements. C’est donc tout naturel qu’à la fin des événements qu’il invite les mêmes acteurs cette fois ci élargis aux différents présidents de comités mis en place pour faire le point sur ce qui a marché et ce qui n’a pas marché. Le Président de la République a marqué sa satisfaction par rapport à l’organisation de ce sommet. Ça a été une réussite reconnue aussi bien par les participants mais également par tous les Nigériens qui avaient pris part aux différents événements qui se sont tenus. Le Chef de l’Etat a donc tenu à féliciter l’ANEC pour le travail qui a été abattu, le professionnalisme dont elle a fait preuve. Ces félicitations sont également allées aux différents ministères, services, structures et les présidents de comités pour leur engagement qui a permis la réussite du sommet. Le Président a également donné des orientations par rapport aux insuffisances pour des dispositions à prendre à l’avenir pour que nous puissions mieux organiser encore davantage nos évènements.
Justement, M. le ministre qu’est ce qui a mal fonctionné, je vais dire les insuffisances et quelles sont les idées fortes de la réussite de ces événements?
Je pense que comme vous l’avez dit globalement, le sommet de l’Union Africaine s’est très bien passé dans l’ensemble et comme je l’ai dit, il ne peut pas y avoir un évènement d’une telle envergure sans qu’il n’y ait de petits dysfonctionnements sur lesquels nous allons travailler. Et puisque le Niger s’est engagé dans l’économie des conférences, nous devons beaucoup travailler aujourd’hui à véritablement mettre en place un dispositif de prise en charge totale de ces questions. Par exemple, une des recommandations qui a été faite c’est de mettre en place une structure en termes de protocole et une autre structure sur la sécurité qui sont spécialisées dans la gestion des évènements internationaux de haut niveau parce que la gestion d’un sommet des Chefs d’Etat ou des hautes personnalités est différente d’une activité normale. Beaucoup de pays ont aujourd’hui des structures de sécurité ou de protocole spécialisées dans la gestion de ces genres d’évènements. Je pense que ce sont des choses sur lesquelles nous devons travailler davantage afin de les améliorer. Nous devons également prendre des dispositions pour que la mise en place des dispositifs soit alignée aux standards internationaux sur lesquelles nous travaillons beaucoup.
En termes de participation, (nombres de personnalités présentes, participants, nombre de pays et d’institutions présents, événements parallèles, etc.), quelles sont les principaux éléments qu’il faut retenir?
Le sommet de Niamey a enregistré la participation de la quasi-totalité des pays membres de l’Union Africaine, à l’exception des pays qui sont sous sanction de l’Union Africaine et qui ne participent pas aux activités de l’UA.
Nous avons enregistré une vingtaine de chefs d’Etat et de gouvernement et des Vices présidents pour ce sommet. Selon les enregistrements que nous avons eus, plus de 3000 participants ont été enregistrés et nous avons eu 43 évènements parallèles pour lesquels plus de 1500 personnes se sont inscrites. Nous avions également l’exposition des femmes transformatrices pour laquelle 21 pays étaient présents et selon les statistiques données par les organisateurs 7000 visiteurs ont été enregistrés pour ces évènements. Nous avions également une quarantaine de partenaires, organisations internationales qui étaient à Niamey. Le sommet de Niamey est parti au-delà des attentes parce que dans ce mois de novembre, il y’a eu deux évènements internationaux des Chefs d’Etat notamment la COP 27 en Egypte qui avait mobilisé des chefs d’Etat et le sommet des chefs d’Etats de l’OIF qui s’est tenu en Tunisie qui a aussi regroupé des chefs d’Etat. C’est dire le sommet de Niamey était le troisième évènement dans ce même mois. Mais en dépit de cela nous avons eu une participation très satisfaisante et cela prouve une fois de plus l’intérêt que les gens accordent au Niger et également le respect et la considération que les gens ont pour les plus hautes autorités.
On se rappelle qu’en janvier 2020 quand l’ANEC a été créée cela procédait d’une réelle volonté politique de faire du Niger un hub de rencontres internationales. Est-ce qu’on est en train de gagner ce pari de faire du Niger, un pays de grande destination
L’ANEC a été créée le 10 Janvier 2020, au lendemain de la tenue du sommet des Chefs d’Etat et de gouvernements de l’Union africaine. Il y avait donc la nécessité de pérenniser les acquis de la conférence de l’Union Africaine (UA). On avait construit des infrastructures, on avait acquis un savoir faire et il fallait pérenniser ces acquis là. On s’est rendu compte qu’également à la faveur des fêtes tournantes du 18 décembre, nous avons doté les chefs lieux des régions d’importantes infrastructures d’accueils et d’événements. Donc il faut rentabiliser tout ces investissements qui ont été faits mais également comme je l’ai dit, il faut pérenniser les acquis. Et une des voies pour pouvoir pérenniser ces acquis, c’est de faire en sorte qu’il y ait beaucoup d’événements internationaux dans notre pays. Grâce aux événements, nous pourrons avoir un nombre important de visiteurs dans notre pays. Et le fait d’avoir beaucoup d’événements internationaux pour nous, donne deux opportunités au pays. La première, c’est améliorer la visibilité du Niger sur la scène africaine et internationale. Et cette amélioration de la visibilité, va également permettre de pouvoir dissiper certains préjugés que les gens ont sur le Niger. En effet, on est considéré comme un des pays, les plus pauvres sur l’indice de développement humain. On pense que le Niger est un pays dans un environnement d’insécurité, où on pense qu’il fait très chaud. Et aujourd’hui avec la mendicité, c’est une autre image négative que les gens ont du Niger. Mais lorsque les gens viennent au pays, ils découvrent qu’en réalité, ce sont des préjugés.
Malgré l’environnement d’insécurité, Niamey et même les principales villes du Niger sont aujourd’hui parmi les villes où les taux de calamités sont les moins élevés au monde. Aussi, le Niger est souvent confondu au Nigéria. Mais grâce aux grands événements que nous enregistrons des milliers de personnes arrivent dans notre pays dont pour certains, c’est la première fois. Et ca nous permet aujourd’hui d’améliorer notre visibilité et de pouvoir dissiper ces préjugés là.
Deuxième élément pour nous, c’est que, c’est une source d’emploi et de revenu pour le pays. Chaque personne qui vient à Niamey, dépense en moyenne entre 100.000f à 150.000f par jour dans l’hébergement, la restauration, les souvenirs, etc. Bref, ca fait partie de l’économie du pays parce que les statistiques ont montré qu’un emploi sur onze (11) dans le monde aujourd’hui est créé du fait des activités liées à l’économie des conférences et au tourisme. Et aujourd’hui, on le sent au niveau du pays.
Donc, l’ANEC a été créée pour pouvoir faire en sorte qu’on ait la promotion du Niger, la visibilité et pour également créer des emplois. Mais pour que cela continue, il faut que les événements que nous organisons soit des événements alignés aux standards internationaux et c’est pour ca qu’une des missions de l’ANEC c’est de coordonner les événements qui se passent au niveau du pays en collaboration avec toutes les structures publiques et privées concernées de manière à nous assurer que tous les événements qui se tiennent au Niger sont organisés conformément aux standard internationaux. Et un troisième rôle que l’ANEC doit jouer, c’est également faire la promotion du secteur privé. Il faut que nous ayons un secteur privé fort, avoir des agences événementielles dans tous les domaines pour qu’elles puissent prendre le relais. C’est à tous ces acteurs d’organiser des événements. Le rôle de l’ANEC, c’est de faire la coordination et de s’assurer que tout soit conforme aux standards internationaux.
Monsieur le ministre, vous avez parlé de l’économie des conférences, quelles sont, aujourd’hui, puisse que c’est des opportunités qui sont autour l’organisation des conférences, les principaux partenaires de l’ANEC ? Comment se traduisent vos partenariats ?
Le rôle de l’ANEC, c’est de coordonner l’organisation des évènements au Niger. Elle n’est pas seule. Elle le fait avec les structures étatiques et privées concernées. Nous faisons ainsi appel au ministère en charge des Affaires Etrangères pour assurer le protocole et les aspects diplomatiques ; nous faisons appel au ministère en charge de l’Intérieur pour assurer la sécurité de l’événement ; nous faisons appel au ministère en charge de la Santé publique pour assurer la couverture médicale des évènements ; nous faisons appel au COGE pour l’animation et la mobilisation ; nous faisons appel au ministère chargé du Tourisme. Bref nous faisons appel à tous les acteurs concernés, la RTN, l’ONEP, toutes les structures de médias publiques et privés. Nous avons un fichier par rapports aux partenaires comme les hôtels, les agences de location des voitures, les agences de communication. Aujourd’hui, vous voyez tout l’engouement que tout cela suscite.
Je me rappelle bien, certains de vos collègues avaient annoncé que le Niger avait dépensé 450 milliards de FCFA pour organiser le Sommet de l’Union Africaine de 2019. Je profite de l’occasion pour préciser que les 450 milliards ont été investis essentiellement par le secteur privé. L’Etat n’a pas mis un seul franc dans la construction des infrastructures en 2019 qu’ils soient l’Aéroport International Diori Hamani, les hôtels, le Centre International des Conférences Mahatma Ghandi, les villas présidentielles. Cela été fait par les privés ou avec les partenaires qui ont investi. Beaucoup ont pensé que c’était un luxe pour le Niger d’avoir un nouvel Aéroport, des hôtels etc.,. Aujourd’hui, tout le monde en tire profit. Tout le monde est fier de voir ce qui se passe dans le pays. Le regard des autres a changé à propos du pays. Notre fierté s’est renforcée par rapport à cela. Aujourd’hui, Niamey n’est plus considéré comme un village mais comme une ville moderne qui répond aux exigences de nos visiteurs.
Je pense qu’avec les partenaires tout se passe dans les bonnes conditions. Nous sommes ouverts et disponibles et nous collaborons avec tout le monde. Chaque fois que nous avons un évènement de grande envergure nous mettons en place des comités, des structures qui ont participé à l’organisation du sommet de l’UA de 2019. Et l’expérience acquise le prouve. Nous avons organisé un double sommet de l’UA pour lequel nous n’avons fait appel à aucune structure étrangère. En 2019 on a fait appel à une agence évènementielle à l’internationale qui nous a coûté des centaines de millions. Nous avons fait venir des gens de la Turquie, de la Côte-d’Ivoire, du Sénégal, du Maroc. Cette fois ci, tout a été organisé par les Nigériens. Nous renforçons nos capacités aujourd’hui, nous avons acquis des expériences et c’est quelque chose qui ne fait que renforcer et améliorer les perspectives de notre pays.
Monsieur le ministre à vous écouter, les actions de l’ANEC s’inscrivent dans une philosophie d’entreprendre des actions par des Nigériens et pour des nigériens. Cela devient une affaire qui engage aussi le public. Quel est le comportemment attendu du Nigérien pour qu’on dnne une belle image du Niger ?
Je pense que c’est dans notre nature. La chaleur humaine n’a jamais fait défaut à l’occasion des évènements internationaux au Niger. Les Nigériens se sont toujours mobilisés pour pouvoir réserver un accueil exceptionnel aux hôtes venus pour le sommet ou de simples touristes qui viennent nous visiter. Nous sommes considérés comme un peuple accueillant et chaleureux. Les Nigériens sont impliqués. Nous avons vu en 2019, des bonnes volontés qui ont donné leur maison pour héberger nos invités et même pour ce sommet nous avons eu des bonnes volontés qui ont mis des voitures à la disposition de l’ANEC, pour travailler de manière bénévole. Nous avons eu une centaine de jeunes bénévoles engagés avec nous pendant deux ou trois semaines pour pouvoir organiser cet évènement. Nous avons fait appel aux fonctionnaires de l’Etat qui nous ont aidés, sans aucune rémunération ou contrat, juste pour aider surtout que nous avons compris l’intérêt qu’on peut avoir à bien organiser cet évènement. Tout le monde gagne. Des centaines ou des milliers d’emplois ont été créés. Les gens ont amélioré leurs chiffres d’affaire pays à l’occasion des différents évènements internationaux, des nouvelles agences de communications évènementielles sont en train de voir le jour, les hôtels se construisent. Nous avons beaucoup de demandes de projets de construction d’hôtels de grand standing à Niamey.
Le Niger est devenu une destination, quelles sont les perspectives à court terme pour l’ANEC en d’autres évènements ?
Ce qui est d’abord intéressant, c’est la forte volonté des plus hautes autorités du pays. Le président de la République s’est engagé dans son programme de renaissance acte 3, à améliorer la visibilité du Niger pour en faire une destination préférée pour l’organisation des conférences internationales. C’est un acte fort que le président a pris, et cet acte s’est rapidement matérialisé. Le gouvernement a été mis en place en avril, au mois de juin déjà, il ya eu un séminaire gouvernemental qui a été présidé par le Premier ministre avec l’ensemble des membres du gouvernement présents à cette occasion pour expliquer le dispositif qui est mis en place pour le développement de l’économie des conférences et ce qui est attendu de chacun d’eux pour la pérennisation de ce dispositif.
Il y a eu par la suite une note circulaire qui a été envoyée à l’ensemble des différents ministères, institutions et démembrements de l’Etat pour leur rappeler le dispositif qui a été mis en place. Par la suite, il y a eu aussi une rencontre avec l’ensemble des ministères et institutions de la république pour les sensibiliser, leur expliquer le dispositif. Il a aussi été mené des campagnes intenses sur le plan diplomatique. Et le Président de la république en personne négocie des événements pour le Niger, et pratiquement chaque fois que le président se déplace pour un grand évènement international, il y’a une mission de l’ANEC qui est avec lui pour aller négocier des évènements internationaux et les ramener au niveau du pays. C’est dire qu’il a une implication forte du président de la république par rapport à ça.
Il y a eu également des fonds conséquents mis à la disposition à l’ANEC pour organiser des évènements. Donc, il y a cette volonté politique et un engagement total. Aujourd’hui nous sommes sollicités, tous les Ministères ont compris qu’il faut associer l’ANEC. Nous sommes à la limite débordés par rapport à cela. Notre objectif en 2022, c’est d’avoir une quarantaine d’évènement, nous sommes presque à une cinquantaine d’évènements aujourd’hui. Dans ce mois de décembre, nous avons une dizaine d’évènements qui sont programmés dont les plus importants en termes de participants sont la conférence des barreaux francophones du monde qui se tiendra à Niamey, suivie juste de la rencontre des ministres en charge de l’éducation des pays du Sahel organisée avec le Comité Inter-Etat de Lutte contre la Sécheresse au Sahel (CILSS), la réunion annuelle du partenariat Ougadougou 2022, la 2ème édition des Awards des rires africains que notre compatriote Mamane le Goundouanais organise, la 5ème session des ministres de la Justice de l’OHADA et le Congrès de la jeunesse panafricaine. Cela est un signe fort.
Entre octobre et décembre on a eu pratiquement une vingtaine d’évènements internationaux. Durant le sommet qui vient de se passer, on a enregistré 43 évènements parallèles. Outre les deux sommets des Chefs d’Etat, il y a eu deux panels des Premières dames, les expositions et la semaine africaine de l’industrialisation. En février prochain, nous avons deux grands évènement d’envergure internationale à savoir le Forum des investisseurs Union Européenne-Niger, le forum régional africain du développement durable que le Niger organise avec les Nations Unies auquel 4000 invités sont prévus. Les acteurs ont compris que grâce aux dispositifs qui ont été pris avec la création de l’ANEC, nos évènements sont organisés dans les meilleures conditions. Je sais qu’à l’occasion des grands évènements souvent la population se plaint des perturbations en termes de mobilité dans la ville. Cela fait partie malheureusement du décor. Même les grandes villes comme New-York ne sont pas épargnées lors des Assemblées annuelles de l’ONU, c’est pratiquement des quartiers entiers qui sont bloqués pas des ruelles. Pratiquement c’est tout le centre autour de l’ONU qui est complément bloqué. Je pense que nos concitoyens ont commencé à intégrer cela en faisant preuve de patience. Je les invite encore à continuer à accompagner cette dynamique du Président de la République pour que les évènements se passent encore normalement. C’est dans l’intérêt de notre pays. Aujourd’hui, l’économie des conférences fait vivre les services. En effet, 70% du PIB des pays développés est lié aux services. Ce n’est pas l’industrialisation, c’est plutôt les services. Nous avons des grands pays en Afrique et dans le monde qui vivent de cela.
Quelles sont les perspectives pour l’ANEC ?
Nous avons comme souhait de continuer à faire des évènements internationaux et mettre en place des standards de qualité des plus élevés en matière d’organisation. A chaque fois nous tirons des conclusions et voir ce qui a marché et on essaie de renforcer cela la prochaine fois par des améliorations. Nous devons continuez à faire profiter les opérateurs économiques nigériens de cette dynamique. En moyen et court termes, nous envisageons de décentraliser les évènements pour les faire à l’intérieur du pays. Il y’a deux festivals notamment celui de l’Aïr, où nous enregistrons beaucoup de participants internationaux. Nous devons pouvoir organiser des événements à Dosso, à Maradi, à Tahoua, à Diffa qui ont des infrastructures qui peuvent accueillir des évènements. Et, une des conditions à améliorer ce sont les dessertes aériennes. Il faut juste que le Ministre de l’Intérieur et le Ministre des Transports travaillent sur ce point. Il faut aussi faire profiter les artistes, les artisans de notre pays de cette manne que génère l’économie des conférences. Nous devons travailler à améliorer nos capacités en termes de communication notamment dans le domaine de l’internet. Tous les acteurs sont mobilisés derrière le Chef de l’état pour faire davantage de notre pays un hub en matière de conférence, des évènements internationaux.
Réalisée par Assane Soumana et Siradji Sanda(onep)