Le Ministère de la Promotion de la Femme et de la Protection de l’Enfant avec l’accompagnement du Système des Nations-Unies à travers l’Unicef et Plan-Niger a organisé hier matin à Niamey, le lancement des activités entrant dans le cadre de la célébration de la Journée internationale de la jeune fille, édition 2022. Cette année, la célébration coïncide avec la 10ème édition de ladite journée. Cet évènement est placé sous le thème «L’heure est venue, nos droits, notre avenir». La cérémonie a été présidée par la ministre de la Promotion de la Femme et de la Protection de l’Enfant, Mme Allahoury Aminata Zourkaleini.
A travers le choix de ce thème, les acteurs veulent mettre l’accent sur la nécessité de relever les défis auxquels sont confrontées les filles, promouvoir leur autonomisation et réaliser de manière effective leurs droits fondamentaux. Pour rappel, au cours des dix dernières années, les gouvernements, les décideurs et le grand public ont accordé une attention accrue aux questions qui concernent les filles et ces dernières ont eu davantage d’occasion de faire entendre leur voix sur la scène mondiale. Pourtant, les investissements en faveur de leurs droits demeurent limités, et une multitude de défis empêchent toujours les filles de réaliser leur potentiel. Partout dans le monde, elles se heurtent encore à des obstacles sans précédent qui menacent leur éducation, leur bien-être physique et mental, et les systèmes de protection dont elles ont besoin pour se prémunir de la violence. La pandémie de Covid-19 a accentué le fardeau qui pesait déjà sur les filles du monde entier et érodé les avancées majeures de la dernière décennie.
C’est pourquoi, les acteurs de la lutte en faveur de la jeune fille appellent à des actions et investissements accrus en vue de soutenir le leadership des filles, à mobiliser des ressources en faveur des filles et à renforcer les services destinés aux filles.
Lors du lancement des activités, la ministre de la Promotion de la Femme et de la Protection de l’Enfant, a indiqué que, le caractère préoccupant de la situation des droits des femmes en général et des filles en particulier, a conduit le gouvernement du Niger à s’engager dans la lutte contre les inégalités du genre et contre les nombreuses discriminations et violences dont elles sont victimes. C’est ainsi qu’elle a rappelé les efforts remarquables consentis par le gouvernement en faveur des filles, les progrès enregistrés et les perspectives face à la persistance de certains défis qui affectent la vie des adolescentes.
Mme Allahoury Aminata Zourkaleini a cité entre autres efforts l’adoption du Décret portant protection, soutien et accompagnement de la jeune fille en cours de scolarité, la création des internats pour jeunes filles et la mise en place des programmes communautaires holistiques visant à combattre les violences et les pratiques néfastes. «Ces efforts ont certes contribué à l’amélioration des indicateurs de développement, mais des défis restent encore à relever. C’est pourquoi, le gouvernement entend poursuivre la mise en œuvre des politiques sectorielles intervenant dans la promotion des droits des filles», a-t-elle déclaré.
Auparavant, le représentant de l’UNHCR, représentant la représentante du Système des Nations-Unies au Niger (SNU), a au nom des partenaires qui soutiennent ce projet de la protection de la jeune fille dit que, le SNU, en particulier à travers son Plan Cadre de Coopération s’engage aux côtés du gouvernement du Niger et des communautés à améliorer les conditions d’apprentissage des filles, à construire des écoles qui prennent en compte les besoins en eau, en hygiène et en assainissement. «Ce Plan favorise le renforcement des capacités de la jeune fille afin qu’elle gagne en confiance, prenne la parole et prenne sa part dans la construction du Niger de demain», a-t-il déclaré. Pour M. Emmanuel Gignac, la mise en place progressive des comités de protection de l’enfant permettra de responsabiliser davantage les parents et les autres membres de la communauté sur la nécessité de créer un environnement sûr et protecteur pour tous les enfants et particulièrement pour les filles. «Être attentif à l’équité, promouvoir les figures féminines, construire des équipements qui prennent en compte les besoins de cette moitié oubliée de la population, tels sont les défis qu’il nous faut relever», a-t-il relevé.
Mamane Abdoulaye(onep)