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La table de séance lors du lancement
La Directrice Générale de la promotion et de la protection de la femme, Mme Iddé Hadiara, a présidé, le mardi 11 février 2025, le lancement de la 22è édition des travaux de la Journée Internationale « Tolérance Zéro aux Mutilations Génitales Féminines (MGF) », suivie d’une conférence-débat sur les MGF à l’Institut Pratique de Santé Publique (IPSP). Financée par l’organisation des Nations Unies chargée de la promotion de la santé sexuelle et reproductive (UNFPA), sous le thème « Accélérer le rythme : renforcer les alliances et construire des mouvements pour mettre fin aux MGF », cette rencontre vise à consolider les acquis de la lutte contre les MGF pour atteindre la tolérance zéro d’ici l’horizon 2030.
Dans son discours d’ouverture, Mme Iddé Hadiara a d’abord rappelé que les Mutilations Féminines constituent une violation flagrante des droits fondamentaux des femmes et des filles, notamment leurs droits à l’intégrité physique et à la santé publique. A cet effet, poursuit-elle, l’abandon définitif de cette pratique nocive ne peut donc se réaliser qu’avec la mobilisation générale de toutes les parties prenantes de notre pays. « Au regard des graves conséquences que la pratique des mutilations génitales féminines engendre sur la santé des filles et des femmes, l’instruction de la lutte contre ce fléau dans l’agenda mondial nous interpelle tous », a-t-elle ajouté.
La Directrice Générale de la promotion et de la protection de la femme a par ailleurs notifié que, selon l’étude sur l’ampleur et les déterminations des VBG au Niger, l’on constate une réduction significative de la prévalence des mutilations génitales féminines, passant de 5% à 0,7% à cette date. « Ces résultats concrets procèdent des efforts conjugués du gouvernement, des agences du système des Nations Unies et des acteurs de la société civile, notamment le CONIPRAT, qui mènent inlassablement le combat. Ces statistiques encourageantes doivent être soutenues pour atteindre l’objectif de tolérance zéro d’ici 2030 », a-t-elle confié.
Pour sa part, la Secrétaire exécutive du CONIPRAT, Mme Issa Fatimé Elhadj Daouda, a notifié que les mutations génitales féminines sont des pratiques traditionnelles qui consistent à l’ablation totale ou partielle des organes génitaux externes de la femme. Ces pratiques ont de graves conséquences sur la santé des femmes et des filles dont, entre autres, les problèmes vaginaux, saignements abondants, infections, complications lors de la grossesse et de l’accouchement, déscolarisation au cas où l’excision est suivie d’un mariage précoce, l’infertilité, la détresse psychologique, l’état de choc violant et la mort. « C’est pourquoi depuis 2004, la communauté internationale célèbre le 6 février de chaque année cet important évènement pour renforcer l’information et la sensibilisation de l’opinion nationale et internationale sur les graves conséquences des mutilations génitales féminines à travers divers thèmes », a-t-elle rappelé.
Selon l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), la pratique des MGF/Excision touche de 100 à 140 millions de filles et de femmes dans le monde. Chaque année, près de 3 millions de filles dans le monde sont exposées au risque de subir une Mutilation Génitale Féminine. Les MGF constituent une violation flagrante des droits de l’Homme.
Mariama Souley & Fatouma Y.Beidi (Stagiaires)