Le Niger, célèbre ce jour 31 mai la Journée mondiale sans tabac édition 2021. Instituée depuis 1987, cette journée vise à sensibiliser la communauté internationale sur les méfaits du tabagisme. Il s’agit spécifiquement de rappeler à l’opinion nationale et internationale les problèmes sanitaires, économiques, sociaux et environnementaux liés à la culture, à la fabrication, à la distribution, à la commercialisation et à l’usage du tabac ainsi que la responsabilité qui incombe à chaque acteur dans la maitrise de la pandémie du tabac.
Dans le message qu’il livré la veille de cette célébration, le ministre de la Santé publique, de la population et des affaires sociales a rappelé quelques statistiques de l’OMS sur ce fléau. En effet, citant l’OMS, Dr Idi Illiassou Maïnassara souligne que le tabac tue plus de huit (8) millions de personnes chaque année à travers le monde, soit une personne toutes les quatre (4) secondes. «Il est aussi scientifiquement démontré que l’usage du tabac est à l’origine de nombreuses maladies débilitantes et mortelles comme les maladies respiratoires, cardiovasculaires et les cancers», a-t-il précisé.
Le Niger n’est pas épargné par le fléau du tabac. En effet, selon une enquête nationale réalisée par l’Institut National de la Statistique en 2016, la prévalence du tabagisme est de 6,6 %. Ce taux est de 10,7 % chez les hommes et 1,5 % chez les femmes. La même enquête, précise le ministre Santé, révèle que la prévalence est de 5,1% chez les personnes âgées de 15-24 ans ; 7,7 % chez les 25-44 ans et 7,4% chez les 45-64 ans. Concernant le tabac sans fumée, la prévalence globale est de 7,8%. Elle est de 9,6% chez les hommes et de 5,7% chez les femmes. D’autres spécialistes font le lien entre le tabagisme et les complications de la Covid 19.
Ainsi, à l’occasion de la Journée Mondiale Sans Tabac 2021, que l’OMS a récemment lancé une campagne mondiale d’un an autour du thème «S’engager à arrêter». Cette campagne vise, selon le ministre Idi Illiassou Maïnassara, à soutenir à travers diverses initiatives et solutions numériques 100 millions de personnes qui tentent de renoncer au tabac. Il s’agit aussi de contribuer à l’instauration d’environnements plus sains, propices à un arrêt du tabagisme, à travers des plaidoyers pour des politiques strictes visant l’arrêt du tabac ; l’élargissement de l’accès à des services de sevrage ; la sensibilisation sur les tactiques de l’industrie du tabac et le soutien aux fumeurs pour réussir à arrêter de fumer.
Dans, cette optique, l’OMS met à la disposition des fumeurs et de tous les acteurs concernés par la lutte anti-tabac, des outils et des ressources développés dans le cadre de l’Initiative pour l’accès à des ressources en vue du sevrage tabagique. Créée par l’OMS, cette initiative propose un libre accès à des consultations en ligne. «Il s’agit de l’exemple d’un partenariat avec Facebook, WhatsApp et d’autres plateformes technologiques pour sensibiliser les consommateurs de tabac et les aider à arrêter grâce à des chatbots et à des agents de santé virtuels», explique le ministre de la Santé publique.
Au Niger, les autorités ont décidé de mettre l’accent sur les personnes âgées compte tenu du degré de leur vulnérabilité au tabagisme et à la COVID 19. Ainsi en plus des autres activités prévues à l’endroit de l’opinion publique en général, une conférence est prévue à l’endroit de cette couche sur le thème «Personnes âgées, tabagisme et Covid 19». C’est pourquoi, le ministre de la Santé publique a demandé à l’ensemble des acteurs à promouvoir et accompagner l’usage des nouvelles opportunités en matière de sevrage tabagique. «L’Etat se donnera désormais les moyens d’appliquer les textes en vigueur dont la fiche technique portant sur les avertissements sanitaires graphiques», a lancé le ministre à l’endroit des firmes de tabac.
Siradji Sanda(onep)