A l’occasion de la commémoration de la 15ème édition de la journée internationale de la protection des données à caractère personnel, la Haute Autorité de Protection des Données à Caractère Personnel (HAPDP) du Niger a organisée hier dans les locaux de ladite institution, une journée « portes ouvertes ». La cérémonie d’ouverture de cette manifestation a été présidée par Mme Sanady Tchimaden Hadatan, présidente de ladite institution en présence du premier président de la Cour d’Etat, du directeur de cabinet du ministre de la Justice, Garde des Sceaux et de plusieurs invités
La présidente de la Haute Autorité de Protection des Données à Caractère Personnel, Mme Sanady Tchimaden Hadatan a d’abord rappelé que la journée internationale de protection des données personnelles célébrée dans le monde entier chaque 28 janvier est une initiative du Conseil de l’Europe avec le soutien de la Commission européenne. Le 28 janvier est en effet la date de la signature de la convention 108 pour la protection des personnes à l’égard du traitement automatisé des données à caractère personnel du Conseil de l’Europe a-t-elle indiqué. Cette convention vise depuis 40 ans à protéger toute personne contre l’utilisation abusive des données qui la concernent et à assurer la transparence quant aux fichiers et traitements de ces dernières a fait remarquer la directrice de la HAPDP. Cette convention, ouverte à tous les pays, établie un certain nombre de principes que les Etats doivent transposer dans leur législation nationale pour garantir notamment que les données soient traitées selon les procédures prévues par la loi, dans un but spécifique, afin que les données ne soient pas stockées plus longtemps qu’il n’est nécessaire à la fin envisagée, et qui ne sont pas excessives par rapport aux finalités pour lesquelles elles sont stockées a expliqué Mme Sanady Tchimaden Hadatan.
Ainsi a-t-elle souligné, les progrès intervenus dans le monde avec l’usage et l’appropriation des TIC a sans doute favorisé la multiplication des modes d’atteinte à la vie privée voire à la dignité humaine. Cela a été surtout favorisé par l’usage abusif et incontrôlé des données à caractère personnel qui sont traitées au travail, dans les rapports avec les pouvoirs publics, dans le secteur de la téléphonie, des banques, de la santé, lors d’achat des biens et services, lors de voyage ou lors de recherche sur internet. Cependant a déploré Mme Sanady Tchimaden Hadatan, les particuliers ne sont pas encore conscients des risques liés à la protection de leurs données à caractère personnel ni de leurs droits à cet égard. Ils savent rarement ce qu’ils peuvent faire quand ils estiment que leurs droits ont été violés, ou quel est le rôle des institutions nationales de protection des données. C’est conscient de toutes ces implications a-t-elle indiqué, que les Autorités de la 7ème République se sont inscrites dans la dynamique de protéger les droits humains dans un souci de transparence afin de promouvoir à l‘instar des pays de l’espace CEDEAO, une nouvelle gouvernance administrative conforme aux normes et aux bonnes pratiques internationales.
Par Aïchatou Hamma Wakasso(onep)