La barque hexagonale pilotée par le président Macron prend l’eau de toute part aussi bien de l’intérieur que de l’extérieur.
Au plan intérieur, ‘’Jupiter’’ a réussi à créer une situation d’ingouvernabilité de son pays. Des gouvernements fragiles et éphémères (parce que disposant de peu de légitimité) se succèdent au même moment où le pays s’enfonce dans la crise. Le pays est incapable d’avoir un budget, les coûts de l’énergie ne cessent de monter, le déficit budgétaire aussi au point où les Agences de notation baissent la note de la France, les taux d’intérêts en hausse constituent un défi pour les entreprises, etc.
Au plan extérieur, il y a les incertitudes liées à l’issue de la crise ukrainienne avec l’arrivée de Trump au pouvoir. Un conflit où Macron, fidèle à sa nature, a engagé de manière arrogante son pays sans avoir les moyens face à la Russie de Poutine. Le dernier revers encaissé dans ce conflit est le refus ou la fuite de plus de 1500 combattants ukrainiens formés par les militaires français avant même d’aller sur le front.
Plus près de nous, le président Macron a, dans son discours annuel face aux ambassadeurs le lundi 05 janvier, fait étalage de son mépris vis-à-vis de l’Afrique et son manque de respect pour nos dirigeants. Les propos choquants et irrespectueux de la souveraineté des pays africains, tenus par le président français, ont suscité de vives réactions de la part de certains pays notamment le Sénégal, le Tchad et tout dernièrement l’Algérie.
Dépassé par les événements, la situation géopolitique complexe et les revers qu’il a provoqués pour son pays, le président français semble avoir pété un câble. Incapable de s’adapter aux dynamiques actuelles en cours en Afrique, Macron s’accroche aux vieilles habitudes paternalistes et condescendantes qui ont présidé les relations franco-africaines pendant des décennies.
Les derniers propos du président français confortent le choix des pays de la Confédération des Etats du Sahel qui ont décidé, de manière ferme, de prendre leur destin en main et d’assumer leur souveraineté. Ils confirment aussi les dénonciations et les alertes données par les Chefs d’Etat de l’AES quant aux projets de déstabilisation de la région entretenus par la France.
Ces propos cachent mal le désarroi d’un dirigeant qui, par son arrogance, a réussi à briser le peu de crédibilité qui reste encore à son pays. Et la barque a pris l’eau de toute part, le naufrage n’est qu’une question de temps.
C’est pourquoi, il est encore temps pour certains concitoyens nigériens ou ‘’aesiens’’ embarqués dans cette aventure de déstabilisation de nos pays de prendre le large, de quitter la barque pour revenir à la raison et participer à la lutte pour la liberté, l’indépendance véritable, la souveraineté de nos pays et surtout la dignité de nos peuples.
En vérité, aider la France à déstabiliser nos pays est une entreprise sans avenir pour ceux qui, par naïveté ou par cupidité, se sont lancés dans cette voie. Cela parce que quelle qu’en soit l’issue, ils en sortiront perdants. En effet si la France réussit son funeste projet, les parents de ceux qui l’ont aidée en paieront les frais au même titre que tous les habitants de nos pays. De même, si le projet échoue (et c’est notre vœu ardent), ceux d’entre nos compatriotes qui y ont participé se révèleraient être des traitres à leur pays. Et, il n’y a aucun honneur à laisser un tel héritage à sa famille, à son pays, à son continent et même à l’humanité. Si cela était digne, la France célébrerait Pétain au même titre que De Gaule.
Siradji Sanda (ONEP)