Le Secrétaire général adjoint du Ministère de l’Intérieur, de la Sécurité Publique et de l’Administration du Territoire, le Commissaire général de Police Ayouba Abdourahamane a procédé, le vendredi 28 juin 2024 à Niamey, au lancement officiel de la campagne nationale pour l’enregistrement d’un million d’enfants de moins d’un an en 2024. Cette campagne vise à susciter une prise de conscience pour une déclaration systématique des faits d’état civil dont l’enregistrement des enfants dans un délai de 60 jours à partir de la naissance, à déclarer et à enregistrer au moins un million d’enfants à l’état civil en 2024 et enfin à délivrer au moins un million d’actes de naissances en 2024.
Le Secrétaire général adjoint du Ministère de l’Intérieur a exprimé sa satisfaction face à la façon dont est mise en œuvre la campagne d’enregistrement des naissances, avec pour but d’enregistrer un million d’enfants de moins d’un an sur l’ensemble du territoire national. Le Commissaire Général de Police Abdouramane Ayouba a également rappelé que depuis l’indépendance, le Niger a entrepris trois vastes réformes de son système d’état-civil, conscient de l’importance de l’enregistrement des faits d’état-civil pour un État moderne. « Ces réformes sont axées sur les enjeux actuels, notamment la bonne gouvernance, la sécurité, la démocratie, la circulation des personnes et de leurs biens, ainsi que le développement, en cohérence avec l’engagement des plus hautes autorités de la transition en l’occurrence le Général de Brigade Abdourahamane Tiani, Président du Conseil National Pour la Sauvegarde de la Patrie, Chef de l’Etat », a-t-il souligné.
Pour sa part, le Secrétaire Général du Gouvernorat de Niamey, représentant du Gouverneur de la région, a rappelé qu’en 2023, il a été enregistré à Niamey 50.444 naissances soit 69,3 % des 73.072 naissances attendues. Ces déclarations émanent de 126 centres de santé, de 93 formations sanitaires et 33 villages. M. Assoumane Sahabi a ajouté aussi que tous les actes d’état civil dont les naissances, qui sont délivrés dans les centres principaux des 5 arrondissements communaux de Niamey, le sont sur papier sécurisé infalsifiable, ce qui constitue un motif de satisfaction.
Quant à la représentante de l’UNICEF au Niger, Mme Djanabou Mahonde, elle s’est réjouie de voir que 64 % des enfants de moins d’un an sont enregistrés ces derniers temps. « Nous le savons tous et toutes, c’est en enregistrant sa naissance que la société reconnaît pour la première fois l’existence et l’identité d’un enfant. Le droit d’être reconnu comme une personne par la loi est crucial pour bénéficier d’une protection tout au long de la vie, et constitue une condition préalable à l’exercice de tous les autres droits tels que l’éducation, les soins de santé et les opportunités économiques. L’acte de naissance est la preuve de cette identité juridique. C’est sur cette base que les enfants peuvent obtenir une nationalité, échapper au risque d’apatridie et bénéficier d’une protection contre la violence et l’exploitation », a indiqué la représentante de l’UNICEF au Niger.
L’informatisation du système d’état civil au Niger, poursuit-elle, marque un tournant décisif dans l’amélioration dudit système et permettra l’accessibilité aux services à toute la population tout en garantissant leur performance et leur efficacité. « C’est à juste titre que la présente campagne revêt pour nous une importance capitale. En effet, maintenant que nous avons modernisé le système d’enregistrement des faits d’état civil, notre mission est d’assurer que les familles et les communautés aient accès à l’information afin que tous les enfants au Niger puissent bénéficier de leur droit à l’identité», a-t-elle conclu.
Rabiou Dogo (ONEP)