Le ministre de la Santé Publique, M. Idi Illiassou Maïnassara, a procédé hier au Stade Général Seyni Kountché, au lancement des activités de la 17ème édition de la Journée africaine de la médecine traditionnelle. Placée sous le thème « intégration de la médecine traditionnelle dans le cursus des étudiants des sciences de la santé dans les universités de la région africaine», cet événement est organisé par l’Association des Tradipraticiens du Niger en collaboration avec le Ministère de la Santé Publique et l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS)
Ce thème a souligné le ministre de la Santé Publique M. Idi Illiassou Maïnassara est une opportunité offerte aux pays africains comme le nôtre, de prendre des mesures idoines visant à développer la pharmacopée traditionnelle. Cette médecine traditionnelle a-t-il soutenu, constitue pour l’Afrique en général et le Niger en particulier un patrimoine très riche car elle a fait ses preuves dans la prise en charge des cas de certaines maladies qui constituent un problème de santé publique. M. Idi Illiassou Maïnassara a exprimé le vœu que cette médecine soit davantage valorisée par son intégration dans le cursus des étudiants des Sciences de la Santé au niveau des Universités de la région.
Au Niger, a-t-il fait savoir, un pas a été déjà franchi par l’intégration des modules de formation de la médecine traditionnelle depuis 2007, dans les écoles de Santé, au niveau de la faculté de la Pharmacie où des cours sur les plantes médicinales sont dispensés. Le ministre de la Santé Publique a en outre invité les tradipraticiens et les médecins à joindre leurs efforts en vue de consolider voire renforcer cet acquis pour l’intérêt de la santé de nos populations.
Selon l’OMS, la médecine traditionnelle est la somme de toutes les connaissances, compétences et pratiques reposant sur les théories, croyances et expériences propres à différentes cultures, qu’elles soit explicables ou non, et qui sont utilisés dans la préservation de la santé ainsi que dans la prévention, le diagnostic et l’amélioration ou le traitement des maladies physiques ou mentales a rapporté son représentant M. Didier Désiré Kirongozi Tambwé. Ce qui,a-t-il expliqué, démontre l’intérêt et la nécessité d’intégrer cette médecine dans nos soins de santé au risque de limiter gravement l’accès des populations à une meilleure prise en charge. Cette édition 2019 est donc une opportunité pour les parties prenantes de soutenir activement l’intégration dans le curricula des écoles et universités africaines les connaissances et pratiques de la médecine traditionnelle africaine a soutenu le représentant de l’OMS.
Pour sa part, le président de l’Association des Tradipraticiens du Niger, M. Habou Mahaman a exhorté les tradipraticiens, d’être plus solidaires afin de donner à ce métier qui permet d’alléger les souffrances des personnes qui sont dans le besoin, sa lettre de noblesse. Il leur a par la même occasion demandé d’être honnêtes et transparents envers leurs patients. A l’endroit des Enseignants chercheurs d’être compréhensifs et coopératifs, afin d’aider ces derniers à atteindre leur objectif de mettre à la disposition de la population, des produits sains et propres qu’on peut vendre dans les pharmacies.
Aïchatou Hamma Wakasso(onep)