Le Secrétaire Général du Ministère de l’Enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation M. Rabiou Ousman a procédé, hier à Niamey, au lancement officiel des activités du projet «Orange Knowledge Programme Sahel» au Niger, en abrégé OKP-SHL. Structuré autour du thème «Changement climatique, sécurité et Etat de droit au Sahel : optimiser l’apport des universités pour une résilience des communautés», ce projet de recherche est porté par un consortium de trois universités sahéliennes accompagnées par un trio d’institutions néerlandaises et financé par le ministère des Affaires étrangères du Royaume des Pays-Bas à travers Nuffic. L’atelier de lancement s’est déroulé en présentiel et par visioconférence, avec la participation de plusieurs personnalités concernées par la question du changement climatique, de la sécurité et de l’Etat de droit au Sahel.
Le Secrétaire Général du Ministère de l’Enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation a indiqué que la thématique de la recherche sur les changements climatiques, la sécurité et l’état de droit est une thématique pertinente dans le contexte actuel d’un Sahel en proie à des défis environnementaux et socioéconomiques. «Optimiser l’apport des universités dans la résilience des communautés, est un objectif de recherche fort utile pour nos politiques publiques et place nos universités publiques dans leur rôle qui est celui de service rendu à la société», a-t-il déclaré.
A sa suite, le recteur de l’USJP de Bamako, Pr Djire Moussa coordonnateur Sahel du Projet OKP-SHL, a précisé que l’atelier de Niamey, à l’instar de ceux du Mali et du Burkina, a pour objectif non seulement de partager les grandes orientations du projet avec les organisations partenaires et d’inaugurer ainsi les plateformes nationales d’échanges, mais aussi de recueillir leurs observations et leurs recommandations sur les différentes activités prévues et les démarches envisagées en vue de préparer l’atelier régional prévu à Bamako la semaine prochaine. «Fruit d’une collaboration laborieuse Nord-Sud et Sud-Sud, ce projet constitue un grand pas dans la vision et les objectifs stratégiques de nos Universités relatifs, entre autres, à la professionnalisation des formations, la modernisation des méthodes d’enseignement et l’adaptation des offres de formation et des projets de recherche aux besoins fondamentaux de nos sociétés», souligne Pr Djire Moussa, Recteur de l’USJP de Bamako.
Le Recteur de l’Université Abdou Moumouni de Niamey, Pr Mahamadou Saidou s’est réjoui du travail de l’équipe nationale OKP-SHL, conduite par le Professeur Amadou Boureima en vue du succès du projet au Niger. Pour lui, le projet OKP-SHL, au regard des divers chercheurs impliqués, permettra à l’UAM d’apporter des réponses appropriées aux thématiques abordées «à travers les investigations de terrain, le diagnostic et la révision des curricula de formation en vue de tenir compte des enjeux nouveaux des changements climatiques et de l’Etat de droit, la mise en place, pour la toute première fois, d’une clinique juridique dans notre institution et la conduite des caravanes juridiques».
Participants par visioconférence à l’atelier, l’ambassadeur du Royaume des Pays-Bas au Niger S.E Paul Tholen et le représentant régional Sahel de Nuffic, ont successivement salué les résultats que vise le projet OKP-SHL. S.E Paul Tholen a énuméré les défis auxquels sont confrontés les pays du Sahel, notamment dans la zone du Liptako Gourma et a assuré les chercheurs de l’appui de son pays aux initiatives qui permettent à la sous-région d’aboutir à un développement et une paix durables, dans le respect des droits civiques. Ce projet est mis en œuvre pour une durée de 16 mois par l’Université des Sciences Juridiques et Politiques de Bamako, l’Université Abdou Moumouni de Niamey et l’Université Joseph Ki-Zerbo de Ouagadougou.
Souleymane Yahaya(onep)