La Commission Nationale pour la Collecte et le Contrôle des Armes Illicites (CNCCAI) a organisé hier matin à Niamey, le lancement officiel du Projet ‘’Septembre, mois de l’amnistie en Afrique‘’ placé cette année sous le thème «Faire taire les armes d’ici 2030». C’est le directeur de Cabinet adjoint en second du Président de la République, M. Oumar Moussa qui a présidé la cérémonie de lancement dudit projet en présence du président de la CNCCAI, du directeur de l’UNODA, du représentant du centre régional sur les armes légères (RECSA) et de plusieurs invités.
Dans son discours à cette occasion, le directeur Cabinet adjoint en second du Président de la république, a indiqué que la circulation des armes illicites a créé au cours de ces dernières années, une instabilité dans les zones frontalières du Niger avec le Nigeria, la Libye, le Mali et le Burkina Faso. «C’est pourquoi la lutte contre les armes illicites constitue aujourd’hui un des axes prioritaires du Président de la République, Chef de l’Etat, SE. Mohamed Bazoum et son gouvernement», a-t-il souligné.
Sur le terrain, a dit M. Oumar Moussa, cette mission de lutte est assignée à la Commission Nationale pour la Collecte et le Contrôle des Armes illicites (CNCCAI). Celle-ci s’occupe également de la question parfois méconnue du déminage humanitaire, de la dépollution des restes d’explosifs de guerre et des engins explosifs improvisés qui constituent aujourd’hui une menace très sérieuse pour notre pays.
Par ailleurs, le DIRCABA en second a rappelé que pendent le mois d’octobre 2021, la CNCCAI, en collaboration avec l’Union Africaine, le Bureau des Nations Unies pour les affaires de désarmement (UNODA) et le centre régional sur les armes légères (RECSA), a sur financement de la République Fédérale d’Allemagne, engagé une série d’activités dans les régions de Tahoua et de Maradi notamment dans les communes de Madarounfa, Guidan Roumji, Bangui et Sabon Guida. «Dans ces communes et pour marquer le mois de l’amnistie, la CNCCAI et ses partenaires ont conduit des activités de sensibilisation des populations, de renforcement de capacités des FDS, de collecte et de destruction des armes légères et des petits calibres (ALPC) ainsi que des notions sur la Police de Proximité», a-t-il expliqué.
Pour sa part, le président de la CNCCAI, le général Youssoufa Mamadou Maiga a précisé que la Commission qui a mandat pour agir sur cette question est plus que jamais engagée à faire taire les armes et cela pour toujours. «L’immensité de cette tâche, requiert l’apport de chacun et de tous, femmes, hommes, jeunes ou vieux. C’est pourquoi, nous ne manquons jamais l’occasion d’appeler chacun et tous pour davantage de collaboration, en vue de stopper la circulation des armes illicites au Niger», a-t-il indiqué. Le général Youssoufa Mamadou Maiga s’est aussi réjoui que pendant cette année 2021, le Niger fait partie des six nations en Afrique pour la mise en œuvre du Projet à impact rapide que constitue le mois de l’amnistie.
Quant au représentant du centre régional sur les armes légères (RESCA), M. Badrelin Elamin Abdel Gadir, il a indiqué que la campagne d’amnistie de l’année 2021 qui est mise en œuvre au Niger, à Madagascar et en Ouganda se concentrera sur plusieurs domaines d’intervention. Il s’agit entre autres d’organiser des campagnes de sensibilisation et d’information aux niveaux national et local notamment auprès des organisations de la société civile, des femmes et des jeunes; de collecter et stocker en toute sécurité les ALPC détenues illégalement par les civils remis pendant la campagne; de procéder à la destruction sécurisée des ALPC collectées pendant la campagne d’amnistie.
La cérémonie a pris fin par une conférence de presse pour édifier les journalistes sur la problématique de la détention et la circulation illicite des ALPC et le désarmement dans un contexte d’insécurité.
Yacine Hassane(onep)