Le Secrétaire général du gouvernorat de Maradi, M. Saadou Ibrahim a présidé, le vendredi 02 février dernier, l’ouverture des travaux de l’atelier de lancement technique et de planification opérationnelle du Projet de sécurité climatique, de résilience et de stabilisation des communautés dans le Nord des régions de Maradi et Zinder (PROSEC). Financé par l’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO) pour un coût de 3,3 millions de dollars américains, ce projet a pour objectif de renforcer les capacités des collectivités et communautés locales, particulièrement les femmes et les jeunes, sur l’intégration des risques climatiques, la prévention de la gestion non violente des conflits à travers la promotion d’un accès équitable aux ressources naturelles et le développement des opportunités de génération de revenus durables.
Dans son discours de lancement, le Secrétaire général du gouvernorat de Maradi a indiqué que cette rencontre facilitera la compréhension et l’appropriation de toutes les parties prenantes des objectifs, des résultats attendus, des effets et des impacts du projet. « Il est aussi important que votre participation soit active et inclusive pour une planification détaillée de toutes les activités à mettre en œuvre au cours de l’année 2024 », a-t-il plaidé. M. Saadou Ibrahim a rappelé que la lutte contre l’insécurité grandissante, la recherche de la paix, la cohésion sociale et une cohabitation pacifique entre communautés utilisatrices des ressources naturelles rurales renouvelables, et le développement des opportunités de génération des revenus durables, constituent les grandes préoccupations du Comité National Pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP), dirigé par le Général de Brigade Abdourahamane Tiani, Chef de l’Etat.
C’est pourquoi, estime Saadou Ibrahim, toutes les activités qui seront déterminées et planifiées doivent contribuer à la sécurité alimentaire des populations et du cheptel des communautés de la zone d’intervention du projet, sans les moindres conflits et violations de statuts et vocation des espaces de production agrosylvopastorale et hydraulique et aussi dans le respect de toutes les dispositions des textes législatifs et réglementaires en vigueur. Il a remercié la FAO ainsi que les partenaires pour le financement et le soutien inconditionnel pour la mise en œuvre de ce projet novateur qui, sans nul doute contribuera à la promotion de la sécurité climatique, la cohésion sociale et une meilleure gouvernance locale des ressources naturelles dans la paix et la concorde entre les communautés de sa zone d’intervention de Maradi et de Zinder.
Pour sa part, le représentant de la FAO, M. Gervais D. NTANDOU–BOUZITOU, a affirmé que le choix du domaine d’intervention du projet se justifie d’autant plus que le Niger est confronté à plusieurs problèmes liés aux effets des changements climatiques et aux crises alimentaires chroniques. « Les activités prévues consisteront entre autres à cartographier et à renforcer les structures locales pour contribuer à l’établissement des instruments et outils de prévention et de gestion des conflits et d’adaptation au changement climatique » a-t-il annoncé. Aussi, le représentant de la FAO a ajouté qu’il sera développé des initiatives conjointes communautaires de gestion collaborative des ressources naturelles adaptées au changement climatique dans le but de renforcer la cohésion sociale et la prévention/réduction des pratiques environnementales néfastes. Enfin, M. Gervais D. NTANDOU–BOUZITOU a ajouté que des mesures d’adaptation au changement climatique et la gestion des conflits seront intégrés dans la planification et dans la budgétisation des communes, y compris un plan d’action local de coopération intercommunale pour la gestion intégrée des ressources en eau. Pour lui, cette belle initiative contribuera, de manière significative, à la promotion de la sécurité climatique, la cohésion sociale et une meilleure gouvernance locale dans les zones d’intervention du projet.
Tiémogo Amadou ANP-ONEP Maradi