Assise derrière son stand, Mme Sanda Rachidatou Salouhou Gagara nous accueille avec un sourire radieux et contagieux. Ingénieure forestière de formation depuis 2016 et âgée de 32 ans, elle est la promotrice de l’entreprise Guimbiya Shop.
Par le passé, cette entrepreneure était dans le commerce général. « Mais un beau jour, l’envie d’essayer un truc nouveau m’est venu à l’esprit, quelque chose qui reflète l’identité de mon pays, un mets du Niger. C’est ainsi que j’ai pensé au Dambou nama, surtout que c’est un produit que les Nigériens ne connaissent pas », confie-t-elle.
Mme Sanda Rachidatou transforme la viande de bœuf, de poulet et de pintade en couscous de viande précuite. La préparation de ce mets, explique-t-elle, se fait en 48 heures. En effet, il faut préparer la viande, piler puis la frire et ensuite extraire l’huile de la friture et la faire sécher avant de la mettre dans les emballages. « La friture peut prendre jusqu’à 4 heures de temps. Nous utilisons comme ingrédients de base en plus de la viande, les épices, les poivrons et le piment frais » a-t-elle précisé.
Cela fait deux ans que Mme Sanda Rachidatou est dans la transformation de la viande et de la volaille en couscous de viande précuite. « La particularité de notre Dambou nama, c’est un produit qui se conserve, c’est sec, contrairement à la viande pilée qu’on connait habituellement. Cela ne contient pas de matière grasse » a-t-elle assuré.
Mme Sanda Rachidatou a, à son service, trois employés permanents dont deux dames et un livreur. Et le prix des produits varie de 200f CFA à 5000 f CFA. Pour la viande rouge par exemple, il y a les petites boites de 200f CFA, 1000f CFA, 2000f CFA, 3000f CFA et 5000f CFA. Quant au poulet et à la pintade, les emballages sont à 3000f CFA et 5000f CFA. Le Dambou Nama de Guimbiya Shop peut se conserver pendant plus de cinq mois et c’est toujours disponible surtout pour la viande rouge.
L’ingénieure forestière rêve d’ouvrir une usine de fabrication de Dambou nama, qu’elle va exporter dans d’autres pays pour mieux valoriser cet art culinaire nigérien.
Le secteur de l’agro-alimentaire est central pour valoriser les produits locaux sur les marchés ouest africains. A travers ce salon 100% Made In Niger, il est indéniable que la consommation des produits locaux présente de nombreux impacts positifs qui peuvent être mis en valeur pour contribuer davantage à l’essor de l’économie locale.
Rahila Tagou (ONEP)