Zone d’élevage par excellence, Torodi abrite l’un des plus grands marchés de bétail de la région de Tillabéri. En ce jour du 6 décembre, alors que la poussière s’élève dans le ciel de Torodi, les camions à provenance des contrées lointaines débarquent dans ce marché situé à quelques mètres au nord-ouest du marché de Torodi avec à leurs bords des centaines de têtes d’animaux, grands comme petits ruminants. Dans ce tohu-bohu où hommes, animaux et engins se bousculent, nous rencontrons le nommé Oumarou Douramane, un agent de la mairie, percepteur de taxe de son état. L’homme se faufile entre les vaches, bœufs, chameaux et autres moutons, brebis et chèvres parqués dans l’enclos qui sert de marché de bétail, en attendant, nous dit-on au service départemental de l’élevage, la construction très imminente d’un marché moderne de bétail. De ses va-et-vient incessants, l’homme en sa qualité de percepteur connait plus ou moins bien le nombre d’animaux qui arrivent dans ce marché hebdomadaire du vendredi de Torodi. Il estime entre 1000 et 1300 petits ruminants qui arrivent sur le marché, en provenance de plusieurs régions du Niger et même du Burkina voisin et un peu du Mali, du Bénin, confie-t-il. Ce qui donne aux clients une marge dans le choix de variété d’animaux. On y trouve toutes sortes de races animales nigériennes et étrangères. Quant aux gros ruminants, il y a un arrivage de l’ordre de 700 à 1000 têtes, voire un peu plus selon la saison, toutes races confondues à la grande satisfaction des clients parmi lesquels de nombreux commerçants qui viennent de Niamey mais aussi des étrangers venus principalement des pays côtiers comme le Ghana ou la Côte d’Ivoire et le Nigeria.
Zabeirou Moussa(onep)