Durant son séjour dans la région de Tahoua, le ministre du Commerce, M. Alkache Alhada a effectué une série de visites notamment au niveau des marchés communaux de Tahoua et de Badaguichiri. Cette visite au cœur des marchés gérés par des collectivités a conduit le ministre du Commerce à une réflexion globale sur la gestion des marchés, après s’être imprégné des difficultés réelles. Selon le ministre Alkache, il y a lieu de revenir sur la règlementation des marchés construits par l’Etat au Niger. Le ministre du Commerce reconnait l’insuffisance des textes en la matière, mais envisage des mesures pour une implication beaucoup plus importante de l’Etat dans la gestion des infrastructures commerciales, afin de garantir l’efficacité.
La première visite en ce vendredi 13 janvier 2023, a concerné d’abord, le marché érigé sur le site de l’ancienne gare de Tahoua, sis au carrefour du rond-point Tassigui, aujourd’hui en plein cœur de la ville. C’est en effet un marché de commerce général très animé à la faveur de la non-ouverture du complexe central de la ville. Il a été bâti par la mairie afin de décongestionner l’ancien marché central, mais se retrouve dans la pire des situations. Outre l’insuffisance de chaussée occupée anarchiquement, le marché ne répond presque à aucune norme de structuration. La place est tout simplement saturée.
A Badaguichiri, la délégation ministérielle a visité, le «grand marché» de la commune, celui du bétail, ainsi que les rues marchandes qui lient ces places conventionnelles de commerce. Ici également, M. Alkache Alhada a déploré la saturation due à une gestion inefficace. Cependant, selon le maire de la commune rurale de Badaguichiri, M. Yacouba Amadou, cela s’explique plutôt par le flux commercial assez important de la localité, comme le témoigne l’ambiance qui régnait ce jour du marché hebdomadaire. «C’est une réalité, le marché est saturé. Nous souhaitons, de ce fait, un projet qui va nous élargir l’espace», a-t-il dit. Il faut noter que sur place, dans le même parage du marché, la délégation ministérielle a trouvé des travaux en cours pour un site des «demi-gros» en cour de réalisation par le ProDaf.
«Il y’a vraiment la nécessité de revoir les textes et peut-être même d’adopter des textes nouveaux, sur la réglementation des marchés», a conclu le ministre du Commerce, M. Alkache Alhada à l’issue de ses visites. Au terme de son séjour à Tahoua, la délégation ministérielle a rendu une visite de courtoisie au chef de canton, puis au chef des groupements peuhls de Tahoua.
Ismaël Chékaré,ONEP-Tahoua