
Des agents du SAMU interviennent sur le site d’un accident de la circulation à Niamey
Devant des situations urgentes, beaucoup de personnes ne savent pas réagir par peur, par ignorance ou bien par méfiance. L’objectif du secourisme est de sauver la vie, de maintenir un transport d’oxygène suffisant vers les organes vitaux. Ce sont des gestes simples généralement entrepris par le premier témoin. Ces gestes à la portée de tous, permettent de sauver une vie. Leur précocité et leur qualité déterminent en grande partie le pronostic vital de la victime. En effet, il ya quelques années de cela, un service dédié au secourisme a été créé. Il s’agit du Service d’Aide Médicale d’Urgence (SAMU), un service de prise en charge préhospitalière. En 2024, le SAMU a effectué 3460 interventions pour 4516 malades pris en charge, 166 événements couverts pour près de 5500 malades consultés.
La régulation médicale effectuée par le SAMU a pour objectif d’apporter une réponse médicale adaptée au besoin du patient. Selon son Directeur général, Dr Illa Alhassane, cette structure sanitaire a son mode de fonctionnement, ses missions ainsi que sa démarche, à travers la conduite à tenir face à un accident. En effet, le SAMU est une structure à caractère public créée en 2011. Le service d’aide médicalle est un hôpital mobile qui se déplace sur le lieu du malade pour le rapprocher des hôpitaux dans la perspective d’une prise en charge de qualité. Dans le cadre de l’accomplissement de ses fonctions, le SAMU met un contact à la disposition de la population. Le numéro d’appel gratuit est le « 15 ». Pour son bon fonctionnement, il est en contact avec plusieurs structures sanitaires d’accueil dont l’Hôpital National de Niamey, l’Hôpital Général de Référence, l’Hôpital Amirou Boubacar Diallo de Larmodé, la Maternité Issaka Gazobi et quelques structures privées. Le soin dispensé par le SAMU est gratuit, en dehors de quelques exceptions.
Dr Illa Alhssane devait par la suite indiquer que ce service a plusieurs missions telles que l’écoute médicale permanente 24 h sur 24 et 7 jours sur 7 à travers le centre d’appel téléphonique gratuit d’urgence ; la planification, la mise en œuvre et la promotion de l’assistance médicale d’urgence sur l’ensemble du territoire national, y compris en situation de catastrophe ou désastre sanitaire, en collaboration avec les structures publiques et privées œuvrant dans ce domaine.
Le Directeur Général du SAMU a par ailleurs précisé que la formation et la recherche constituent des gestes et techniques de premiers secours à tous les niveaux, en médecine d’urgence et de catastrophe. Le transport médicalisé par voie terrestre, aérienne ou fluviale des patients en situation de détresse à travers le Service Mobile d’Urgence et de Réanimation (SMUR) et l’organisation de leur admission dans les centres spécialisés; l’organisation de la couverture médicale des évènements, la prise en charge d’urgence et l’évacuation au besoin vers les formations sanitaires publiques ou privées, la sensibilisation des populations sur les questions de santé font partie des missions assignées au SAMU.
Pour Dr Illa Alhassane, « la médecine préhospitalière dans tout état de détresse, que ça soit d’urgence absolue ou relative, le recours aux soins d’urgence immédiats, est d’une importance capitale». En cas d’accident, a-t-il précisé, il y a trois types de retard qui peuvent énormément causer la perte de vie « Le retard qui se fait au niveau de la communauté, le retard de transfert au niveau du transport du malade et le retard remarqué à la prise en charge de la victime à l’hôpital », a-t-il expliqué.
D’après lui, il est évident de savoir qu’en cas d’accident, les premiers soins à apporter à un accidenté proviennent toujours du premier témoin. « C’est une action qui dépend des détresses que la victime ressent car, à chaque cas, il est d’ailleurs conseillé chez le premier témoin de solliciter des secours avant l’arrivée du SAMU pour la prise en charge médicale », a-t-il ajouté.
Par ailleurs, le SAMU dispense des formations sur la mobilisation des malades. Dr Illa Alhassane indique que « le plus souvent, s’il y a un accident, les gens nous posent toujours des questions, s’ils peuvent déplacer le malade ou pas. Oui, on peut bel et bien le déplacer, mais à condition de connaître l’état de la personne. Cependant, il conseille la population de ne pas laisser un accidenté au bord de la route, il ne faut jamais laisser la personne sur le goudron, tant que vous pouvez la déplacer », dit-il en guise de conseil.
Dr Illa Alhassane a rappelé que « le Service d’Aide Médicale d’Urgence a enregistré, entre 2023 et 2024, environ 3131 interventions pour 3859 victimes prises en charge, 150 événements couverts pour 4500 consultations, ce qui fait à peu près 8500 malades pris en charge par le SAMU en 2023. Et environ 3460 interventions pour 4516 malades pris en charge, 166 événements couverts pour près de 5500 malades consultés en 2024 » a-t-il conclu.
Adamou I. Nazirou (Stagiaire)