Selon le ministre de la santé publique, Dr Idi Illiassou Mainassara, la prévalence du diabète au Niger qui est de 4,3% est l’une des plus élevées de la sous-région. Fléau du 21ème siècle, cette maladie chronique se caractérise par une élévation prolongée du taux de sucre dans le sang (glycémie), entraînant des risques d’hyperglycémie. Quand ce taux dépasse 1,10g à jeun, on parle d’hyperglycémie, si cette hyperglycémie persiste et dépasse 1,26g, on parle de diabète.
La pratique d’une activité physique permet en effet d’avoir une bonne condition physique, de s’épanouir psychologiquement, de prévenir les maladies cardio-vasculaires et de se maintenir en forme. D’après les explications de docteur Harakoye Seydou Mohamed, le sport exerce également une action préventive et curative sur le diabète. « Les patients souffrant de diabète de type 1 ou de type 2 ont tout à fait le droit de faire du sport. Cela leur est même recommandé. Mais à condition de bien choisir leur activité physique et d’être prudent », a-t-il dit. Il a soutenu qu’en cas de diabète de type 2, la pratique d’une activité physique fait partie du traitement et en cas de diabète de type 1, elle reste possible, mais il faut une bonne gestion de la maladie. « Les bienfaits du sport sont nombreux pour les diabétiques : il augmente la consommation de glucose par les muscles et la sensibilité à l’insuline, et diminue les complications (rétinopathies, néphropathies, neuropathies) », a-t-il dit.
S’agissant du diabète de type 2, une activité physique pratiquée régulièrement est aussi efficace que les médicaments et les règles diététiques, assure le docteur Mohamed. Le fait que les muscles soient moins sensibles à l’action de l’insuline a pour conséquence une augmentation de la production de sucre par le foie et une diminution de l’utilisation du glucose par les muscles. L’activité physique a un puissant effet sur la résistance à l’insuline puisqu’elle s’y oppose et, aussi, elle facilite la sensibilité à cette hormone. En ce qui concerne le diabète de type 1, la pratique d’une activité physique est recommandée comme elle l’est pour tout le monde en général afin de préserver sa santé. Mais dans ce cas, la problématique est inverse, explique le Dr Mohamed. La question est de savoir comment une personne qui en est atteinte peut pratiquer une activité physique en toute sécurité ? En effet, selon le médecin, le contrôle de la glycémie pour ce cas de diabète repose sur des injections d’insuline. « Or, lorsque l’on fait du sport, la consommation du glucose par les muscles va augmenter. « Le patient diabétique de type 1 doit en tenir compte puisque s’il garde les mêmes doses d’insuline, il risque l’hypoglycémie. Donc, le tout est d’apprendre à gérer son traitement ».
Cependant, a-t-il ajouté, une personne diabétique peut en principe pratiquer tous types de sport mais certaines activités sont à privilégier et d’autres à éviter. Docteur Mohamed a indiqué que « l’idéal serait de pratiquer 30 à 50 minutes d’activités physiques comme la marche, la danse, le vélo, la natation, afin de faire travailler l’appareil cardiovasculaire et respiratoire et les muscles ont toujours assez d’oxygène pour bruler le glucose. A la fin de chaque séance, prenez bien le temps de faire des étirements », recommande-t-il aux patients diabétiques.
Aminatou Seydou Harouna(onep)