La vente de l’eau en sachet plastique, communément appelée ‘’Pure Water’’ constitue une opportunité pour beaucoup de gens, des grossistes aux détaillants. C’est tout un circuit qui s’est constitué autour de cette activité lucrative.
Les sachets d’eau se vendent partout. Dans les quartiers et surtout dans et autour des différents marchés. Si les acteurs de ce business se frottent les mains, on constate toutefois que les sachets plastiques dans lesquels est vendue l’eau constituent en majeur partie les déchets qui polluent l’environnement. Ils sont jetés partout et n’importe comment et envahissent les rues, les cours d’eau et bouchent même les caniveaux d’assainissement. Il est démontré que la matière plastique contient des polluants toxiques qui endommagent l’environnement et causent la pollution des sols, de l’eau et de l’air. Le plastique peut mettre des centaines, voire des milliers d’années à se décomposer, de sorte que les dommages causés à l’environnement sont durables. Selon des études, «un sachet plastique met plus de 450 ans avant de se dégrader complément ».
Ce qui n’est pas sans conséquence sur l’environnement, la santé humaine. Les sachets plastiques qui deviennent des déchets après usage sont jetés dans la nature et ils polluent les sols et les nappes d’eau par infiltration. Ces déchets plastiques pourraient être des sources de maladies respiratoires, d’asphyxie de la faune et de la flore aquatique, ainsi que la réduction de la circulation de l’air et de la lumière solaire, empêchant ainsi la reproduction des espèces aquatiques. C’est donc inquiétant surtout dans des grandes villes comme Niamey où il y’ a une forte concentration humaine qui fait usage de ces sachets d’eau.
L’article 62 de la loi n°98-56 du 29 décembre 1998 portant loi cadre relative à la gestion de l’environnement stipule que, «toute personne qui produit ou détient des déchets dans des conditions de nature à produire des effets nocifs sur le sol, la flore ou la faune, à dégrader les paysages, à polluer l’air ou les eaux, à engendrer des bruits et des odeurs et d’une façon générale à porter atteinte à la santé de l’homme, des animaux domestiques et à l’Environnement, est tenue d’en assurer ou d’en faire assurer l’élimination ou le recyclage conformément aux dispositions du code d’hygiène publique et des textes d’application de la présente loi». Et il est ainsi précisé dans ce sens que «l’élimination des déchets comporte les opérations de collecte, transport, stockage, tri et traitement nécessaires à la récupération des éléments et matériaux réutilisables ou de l’énergie ainsi qu’au dépôt ou au rejet dans le milieu naturel de tous autres produits dans des conditions propres à éviter les nuisances».
Il revient donc à ceux qui exercent ce business de vente d’eau dans les sachets plastiques, à tous les niveaux, de prendre toutes les dispositions pour ne pas causer des dommages sur l’environnement.
Des actions concrètes doivent être menées pour lutter efficacement contre le phénomène, notamment l’application des textes et lois sur l’environnement, le code d’hygiène publique…Les textes existent, même si leur application semble faire défaut.
Par Oumar Issoufou(onep)