Dans le cadre de la célébration de la Journée Mondiale des Toilettes, l’ONG Eau Magique, en collaboration avec l’Université Abdou Moumouni de Niamey, a organisé, le mardi 19 novembre 2024 dans l’Amphithéâtre 1000 places de la Faculté des Sciences et Techniques, une journée de réflexion, d’échanges et de sensibilisation sur les questions d’hygiène et d’assainissement. C’est le représentant du Ministre de l’Hydraulique, de l’Assainissement et de l’Environnement, M. Labo Madougou, qui a procédé au lancement de cette activité.
Le principal défi est, selon M. Labo Madougou, lié au changement de comportement. Il faut adopter de nouveaux comportements pour que l’accès aux services d’assainissement soit amélioré. Il s’est réjoui du choix de l’Université Abdou Moumouni qui regroupe les étudiants de toutes les régions et départements du Niger. Ces étudiants seront les futurs cadres de ce pays, il est donc important qu’ils intègrent, dès maintenant, la prise en compte de l’entretien des toilettes. Cette journée est célébrée chaque année plus souvent dans des écoles et, ce depuis 2013. Pour le représentant du ministre en charge de l’Hydraulique, ces échanges vont certainement amener ces futurs cadres à prendre en compte les questions d’hygiène et assainissement dans leur vie future.
Auparavant, le coordonnateur du projet PHRASEA, M. Issa Adama Coulibaly, a salué cette initiative qui révèle une importance cruciale pour notre santé, notre dignité et notre avenir. « Nous sommes là aujourd’hui pour non seulement célébrer la Journée mais aussi pour reconnaitre l’importance cruciale des étudiants pour notre avenir, pour la dignité et pour la consolidation de la paix », a-t-il souligné. L’accès à des installations sanitaires adéquates est un droit humain essentiel qui affecte tous les aspects de la vie, de la santé publique à la dignité personnelle, en passant par la stabilité sociale. Aussi, a fait savoir M. Issa Adama Coulibaly, le PHRASEA ne se limite pas à construire seulement des toilettes, mais aussi à construire un meilleur avenir pacifique pour la population nigérienne. Ce projet a également permis de réduire les maladies liées à l’eau, d’améliorer l’accès aux infrastructures d’hygiène par la construction des latrines appelée GHL et de créer une activité économique pour des femmes dans les Zones d’interventions.
Pour sa part, le président de l’ONG Eau Magique, M. Abdou Maliki, a expliqué les raisons du choix de l’Université Abdou Moumouni pour abriter cette activité. Il s’agit notamment de transmettre le message à toutes les populations du Niger, des villes comme de la campagne à travers ladite institution qui regorge toutes les sensibilités du pays et futurs cadres. « Pour qu’il y ait un changement de comportement, il faut d’abord donner un bel exemple et l’Université regorge de toutes les compétences nécessaires pour qu’on pousse les réflexions en vue d’arriver à des solutions qui vont perdurer », a-t-il précisé.
Quant au représentant du recteur, Pr Saley Bisso, il a remercié les organisateurs qui ont choisi de venir vers la jeunesse et les chercheurs pour mener des réflexions approfondies, permettant d’aborder la question d’assainissement sous tous ses angles. Il a aussi évoqué le manque d’infrastructures au niveau de l’Université en général, et à la Faculté des Sciences et Techniques en particulier (864 étudiants pour 5 toilettes qui sont très mal entretenues). Ce choix de l’Université Abdou Moumouni va amener un changement de comportement et de mentalité au niveau de la jeunesse. Le plus souvent, a expliqué Pr Saley Bisso, indépendamment des toilettes, même l’environnement n’est pas maintenu dans des conditions optimales. Ces échanges viennent donc à point nommé car, ils permettront de sensibiliser cette génération pour qu’elle prenne conscience de la nécessité de garder son environnement propre, ce qui implique une bonne santé et une condition optimale de travail. Il a en outre réaffirmé la disponibilité de leur institution à collaborer pour trouver des solutions dans les meilleurs délais pour que les étudiants et les enseignants soient dans les conditions optimales de travail et de bien-être.
Aïchatou Hamma (ONEP)