En l’espace d’une semaine, l’Office Central de Répression du Trafic Illicite des Stupéfiants (OCTRIS) a opéré deux (2) grandes saisies de drogues, dans la ville de Niamey. Les trafiquants et leurs cargaisons ont été présentés, hier 22 juin, à la presse nationale, en présence des magistrats et des agents dudit office. Selon la Commissaire Nana Aïchatou Ousmane Bako, les deux réseaux de trafiquants, tous de nationalité nigérienne ont été appréhendés avec une moisson de 82 briques de cannabis, d’un poids de 82,5 kgs, de 4.000 comprimés de tramadol et de deux véhicules.
La Commissaire Nana Aïchatou Ousmane Bako a ensuite ajouté que des investigations menées par l’ORTIS, il ressort des similitudes relevées dans le mode opératoire des trafiquants. Ainsi, «les deux réseaux se connaissent bien et opèrent tous dans la ville de Niamey. Les drogues saisies dans les deux cas proviennent d’un même pays et ont suivi le même itinéraire jusqu’à Niamey où une partie est destinée à la consommation locale, le reste dispatché dans les autres villes du Niger et dans certains pays du Maghreb. Les réseaux ont un caractère transnational, qui s’étend entre certains pays côtiers, le Niger et une partie du Maghreb», a-t-elle précisé.
Selon elle, ces saisies auxquelles s’ajoutent plusieurs autres effectuées par les antennes OCRTIS au niveau déconcentré, dénotent de l’ampleur du trafic de drogue au Niger, malgré un léger ralentissement dû à la pandémie de la Covid-19. A titre d’exemple, la Commissaire Nana Aïchatou Ousmane a déclaré que rien que pour la première décade du mois de juin, plus de 20.640 comprimés de Ryvotril, 11.849 comprimé de Diazépam ont été saisis dans la région de Dosso ; 4.500 comprimés de Diazépam dans la région de Diffa.
«L’Office Central de Répression du Trafic Illicite de Stupéfiants, en tant qu’unité mixte qui emploie à la foi des agents de la Police nationale, de la Garde nationale du Niger et de la Gendarmerie nationale, rappelle à la population une fois de plus, les conséquences du trafic de drogue sur la santé, l’économie et la sécurité ; la rassure de son engagement à combattre ce fléau et l’invite à une meilleure collaboration avec ses services», a-t-elle dit.
Abordant dans le même sens, le Procureur près du Tribunal de grande instance Hors classe de Niamey, M. Ousmane Baydo, a aussi regretté la fréquence du trafic de drogue au Niger, notamment à Niamey. «Rien qu’à l’audience d’aujourd’hui, il y a trois dossiers de trafic de drogue que nous avons à traiter. Ainsi, régulièrement nous avons à traiter des cas relatifs au trafic de drogue. Ce trafic est dommageable pour notre pays et pour la santé de no populations. Nous avons besoin d’une jeunesse bien portante, pour contribuer au développement de notre pays», a indiqué le procureur. M. Baydo a ensuite félicité les agents de l’OCRTIS pour les efforts qu’ils déploient pour mettre hors d’état de nuire les trafiquants de tout acabit, avant de lancer un appel à l’endroit de la population pour une étroite collaboration avec les agents de la Police dans le cadre de la sécurisation des personnes et de leurs biens.
Mahamadou Diallo(onep)