
Les FDS rédoublent d’efforts et sillonnent quotidiennement ...
Les Forces de Défense et de Sécurité (FDS) de l’Opération Niya, en mission de sécurisation sur la rive droite du fleuve, dans la région de Tillabéri, ont, au cours d’une patrouille, le 3 avril 2025, mis la main sur un membre influent du groupe armé terroriste JNIM sur le tronçon Torodi-Niamey, a annoncé, samedi dernier, le Centre Intégré de Coordination des Opérations (CICO). Selon cette source, l’individu a été interpellé alors qu’il se trouvait à bord d’un véhicule dont la fouille a permis la découverte d’une arme à feu, plusieurs téléphones portables ainsi qu’une importante somme d’argent de 5.032.900 FCFA.

Les premiers éléments d’enquête ont établi que la somme trouvée était destinée à l’achat de matériel logistique au profit du réseau terroriste. Puis, des investigations ont conduit à la localisation d’un jardin appartenant au suspect dans le village de Boborgou. « Ce lieu servait de base arrière et de refuge temporaire pour les groupes armés opérant dans la zone. Il s’y déroulait des activités de ravitaillement en vivres, en crédit de communication, ainsi qu’en vêtements, notamment des pagnes noirs destinés à leur camouflage. En face de ce jardin, un stock important de pâtes alimentaires entreposé dans une école a également été découvert. Ce stock était destiné à approvisionner les groupes criminels stationnés dans la région », précise-t-on.
Le coup de filet a eu lieu vers 18h30. La patrouille des Forces de Défense et de Sécurité a opéré sur la base de renseignements précis, assure le CICO qui préserve l’identité exacte du cadre terroriste arrêté même si l’enquête a indéniablement établi « qu’il s’agissait d’un membre influent du JNIM ». « Le suspect est en outre fortement soupçonné d’avoir participé à l’enlèvement de deux véhicules de type Hiace survenu la veille, mercredi 2 avril 2025 à 19 heures, entre Makalondi et Niaktiré, en complicité avec d’autres membres actifs du réseau », souligne le Centre Intégré de Coordination des Opérations dans son bulletin d’information.
Les Forces de Défense et de Sécurité de l’opération NIYA menée sur la rive droite du fleuve Niger poursuivent ainsi leurs efforts sur le terrain avec autant de résultats probants qui traduisent leur professionnalisme et leur détermination dans la sécurisation des personnes et de leurs biens.
Les FDS au chevet de la population de Fambita
En signe de solidarité à la population de Fambita profondément meurtrie par les événements du 21 mars dernier, près de Mehanna où des criminels de l’État Islamique au Grand Sahara (EIGS) ont lâchement pris d’assaut la mosquée du village, ouvrant le feu sur d’innocents fidèles musulmans qui accomplissaient la grande prière du vendredi, en plein mois béni de Ramadan, tragédie barbare d’une atrocité insoutenable ayant fait 44 victimes et 12 blessés, les Forces de Défense et de Sécurité engagées dans l’Opération Niya ont organisé une activité civilo-militaire le vendredi 4 avril 2025 dans ledit village.
Selon l’armée, cette initiative a consisté en une distribution de vivres au profit des habitants, accompagnée d’une séance de sensibilisation sur la cohésion sociale et la collaboration avec les Forces de Défense et de Sécurité. « À travers cette action, les autorités réaffirment leur engagement à protéger, mais aussi à accompagner les populations dans la reconstruction du tissu social », indique le CICO qui assure que le massacre qui vise à semer la terreur et à briser l’unité nationale ne restera pas impuni. En effet, faut-il le rappeler, dès le lendemain des événements qui ont fait observer à la Nation un deuil de 72h à la mémoire de ses martyrs, des unités des Forces de Défense et de Sécurité (FDS) sont envoyées en renfort dans la zone et ont lancé une vaste opération aéroterrestre pour retrouver et anéantir les criminels responsables de cet acte odieux, rapportait le CICO dans son Bulletin du 23 mars dernier.
« Le peuple nigérien doit rester debout, uni et déterminé face à cette guerre imposée par des ennemis de la paix, dont l’objectif est de semer le chaos et d’ébranler notre souveraineté. Ces criminels chercheront à répandre leur propagande sur les réseaux sociaux, et il est impératif de faire preuve de vigilance. Notre force réside dans notre unité, et ces attaques ne visent pas seulement nos villages, mais aussi notre mode de vie et notre dignité », rappelle-t-on.
Aussi, les autorités, par la voix du CICO, appellent la population à renforcer sa coopération avec les Forces de Défense et de Sécurité en signalant tout mouvement suspect et en refusant de céder à la désinformation propagée par les ennemis de la Nation.
Opération Damissa : Deux terroristes neutralisés et 4 suspects capturés à Dioundiou
Dans la région de Dosso, dans le cadre de l’opération Damissa, une Unité d’Intervention a, au cours d’une reconnaissance dans la commune rurale de Dioundiou, le 3 avril 2025, en réaction à une incursion terroriste dans une riposte vigoureuse, neutralisé deux assaillants et capturé quatre suspects, rapporte le CICO toujours dans son numéro du samedi 5 avril 2025.
Les événements de Dioundiou ont débuté le 2 avril 2025 aux environs de 23 heures lorsqu’une une incursion armée a été signalée dans le village de Garin Gangou, situé à environ 3 km au sud-ouest de Koutoumbou et à 33 km au sud du chef-lieu de la commune rurale. Selon les premières informations, « un civil a été mortellement atteint par balle alors qu’il s’était éloigné du village pour des besoins naturels. Les auteurs de l’attaque, des individus armés à pied, ont rapidement pris la fuite en direction de Rougga Dioundiou, situé à environ 800 mètres au nord de Garin Gangou », indique le CICO.

Alerté aussitôt, le détachement militaire basé à Sambera a dépêché une unité d’intervention sur les lieux pour sécuriser la zone et prévenir toute escalade de violence, notamment face à la volonté exprimée par certains habitants de se faire justice eux-mêmes. Ensuite, le lendemain, une reconnaissance a été conduite entre Garin Gangou et le campement de Rougga Dioundiou. « Au cours de cette mission, les éléments des Forces de Défense et de Sécurité (FDS) ont essuyé des tirs en provenance du campement. La riposte vigoureuse engagée par les FDS a permis de neutraliser deux assaillants et de capturer quatre autres individus, reconnus par les villageois comme faisant partie des auteurs de l’attaque initiale », explique l’armée avant de préciser que « les suspects arrêtés ont été remis à la brigade territoriale de Dioundiou pour enquête et procédures judiciaires ».
Le Centre Intégré de Coordination des Opérations (CICO) exprime, à cet effet, les plus sincères condoléances des autorités à la famille de la victime civile du village de Garin Gangou et rassure la population que « toutes les mesures sécuritaires nécessaires sont mises en place pour garantir la paix et la tranquillité dans la région ». Toutefois, les autorités exhortent fermement la population à faire confiance aux autorités compétentes pour la gestion de telle situation.
Ismaël Chékaré (ONEP)