Dans le cadre du projet «Synergie des Institutions de Lutte contre l’Insécurité au Niger» (SILIN), l’ONG RAIL avec le soutien financier du National Endorment for Democracy (NED) à travers le NDI, a organisé du 10 au 11 à Niamey, un atelier d’échanges sur le reportage en matière sécuritaire à l’endroit des acteurs des médias classiques et de la presse en ligne. Pendant deux(2) jours, les professionnels des médias et des experts des questions de sécurité ont débattu du rôle de la presse en temps de conflit.
L’atelier a réuni les professionnels des médias et des experts en sécurité. Il s’agit de chercheurs du Centre National d’Etudes Stratégiques et de Sécurité (CNESS), du Centre National de Coordination du Mécanisme de Réponse aux Risques de Sécurité et d’Alerte Précoce (CNAP) et des représentants de la Haute Autorité pour la Consolidation de la Paix (HACP). Les discussions ont porté sur le journalisme en temps de conflit. En conséquence, les médias et les acteurs travaillant sur les questions de paix et de sécurité se sont longuement attardés sur les contenus que les médias devraient développer en temps de crise.
Les participants ont également discuté de la promotion du débat démocratique. A partir de ces échanges, il ressort que les médias ont l’obligation absolue d’initier des débats pour donner à toutes les parties la parole afin d’équilibrer l’information. Les médias sont également chargés de lancer des programmes interactifs, y compris dans les langues locales, sur des questions liées à la prévention de la violence et de l’extrémisme. Les discussions ont également porté sur la promotion des valeurs endogènes de tolérance. A ce niveau, il s’agit pour les professionnels des médias de produire des reportages portant sur certains mécanismes traditionnels à l’exemple de la parenté à plaisanterie qui est, de nos jours, reconnue comme vecteur d’une culture de coexistence pacifique.
Dans son intervention à la cérémonie d’ouverture, le Secrétaire permanent de l’ONG RAIL, M. Ali Hassane a indiqué qu’au terme de cette activité qui se tient aussi bien au Niger, Burkina Faso et Mali, les acteurs des médias traditionnels et de la presse en ligne vont être à mesure de mieux informer les populations sur des faits réels, vérifiables, sans faire l’apologie du terrorisme, ni semer la panique au sein des populations et des FDS. «C’est cela même la difficulté de votre métier. Comment dire la vérité dans le respect de l’intérêt général. Donc, durant ces deux jours, c’est à cet exercice fastidieux mais possible que vous allez vous atteler dans des séquences théoriques et pratiques dans un esprit du donner et du recevoir», a dit M. Ali Hassane.
A l’issue de l’atelier, les professionnels des médias ont suivi une communication sur le Fact checking ou la vérification des faits, un moyen pratique qui permet aux acteurs de média de recouper les faits pour diffuser des contenus sûrs et crédibles.
Oumar Issoufou(onep)