Le Réseau des Journalistes pour les Droits de l’Homme (RJDH) a procédé, le mardi 10 décembre 2024, à la remise des prix aux lauréats du concours des meilleures œuvres journalistiques sur la promotion et la protection des droits humains au Niger. Au cours de cette cérémonie, trois lauréats ont été primés dans les catégories Presse écrite, Télévision et Radio. La cérémonie a été présidée par la conseillère technique du ministre de la Communication, des Postes et de l’Economie Numérique, Mme Hélène Ayika, en présence de la Secrétaire générale du RJDH, Mme Aïchatou Hama Wakasso et de plusieurs invités.
Dans la catégorie Presse écrite, c’est la journaliste Farida Ibrahim Assoumane de l’Office National d’Edition et de Presse (ONEP) qui a remporté le premier prix avec une moyenne de 14,16 sur 20 pour son article intitulé ‘’Violence basée sur les genres : cas de l’homme’’. Pour la catégorie Télévision, c’est la journaliste Nafissa Badamassi de la Radio et Télévision du Niger (RTN) qui a remporté le prix avec une moyenne de 13,33 sur 20 pour son reportage « la situation scolaire des enfants des aides ménagères ». Enfin, M. Fhadel Alou de la Radio Fara’a de Gaya a remporté le premier prix dans la catégorie Radio avec une moyenne de 14,33 sur 20, pour son reportage « l’éducation inclusive à Gaya ».
Lors de la remise des prix, la Conseillère technique du ministre de la Communication, des Postes et de l’Economie Numérique, Mme Hélène Ayika, a rappelé que les droits de l’homme, du citoyen et les libertés publiques sont des droits fondamentaux auxquels le Niger a souscrit et a réaffirmé le maintien de son adhésion à la Déclaration universelle des droits de l’homme et aux traités internationaux au lendemain des évènements du 26 juillet 2023. « La paix et les droits humains sont des valeurs profondément ancrées dans nos cultures. En tant que communicateurs, nous devons les comprendre et nous les approprier pour influencer les opinions, sensibiliser et éduquer les populations afin de favoriser le dialogue, la cohésion sociale, la culture de la paix et le respect des droits humains », a-t-elle souligné tout en ajoutant que le contexte géopolitique et géostratégique actuel du Niger, marqué par des défis sécuritaires internes, doit interpeller tous les animateurs de l’information et en particulier les journalistes.
Pour Mme Hélène Ayika, l’organisation d’un concours pour primer les journalistes qui se sont distingués par leurs productions sur la thématique est une initiative qui permet le renforcement de la capacité des reporters dans le traitement de l’information, la production d’articles et de reportages. « Cette initiative crée une saine émulation entre les journalistes et reporters, elle concourt également à la spécialisation des professionnels de l’information sur le traitement journalistique des thèmes liés aux droits humains », a ajouté la Conseillère technique du ministre de la Communication.
Elle a par ailleurs souligné que la liberté de la presse est garantie au Niger par la loi et des textes règlementaires. Cependant, indique –t-elle, cette liberté ne peut et ne doit se compromettre avec les méfaits de la communication. Elle doit plutôt, d’après elle, permettre de renforcer le rôle de citoyen jaloux de la détermination de son pays, garant de la paix et promoteur des droits fondamentaux des populations à l’information.
Pour sa part, la Secrétaire générale du RJDH, Mme Aichatou Hama Wakasso, a indiqué que le journaliste a un pouvoir unique, il peut éveiller les consciences, susciter des débats et surtout donner une voix à ceux qui sont souvent réduits au silence. Selon elle, les œuvres qui ont été soumises à l’évaluation de cette année illustrent parfaitement cette mission. « Elles témoignent de la résilience des individus face à l’oppression et mettent en lumière des réalités souvent ignorées », a-t-elle soutenu. La Secrétaire générale du RJDH a enfin rappelé que la lutte pour les droits de l’homme est loin d’être terminée et nécessite des voix fortes et audacieuses. « Continuons à œuvrer ensemble pour un monde où la justice, l’égalité et la dignité sont des réalités pour tous », a-t-elle conclu.
Mariama Souley (Stagiaire)