Le Football féminin est peu développé au Niger mais les différents acteurs conjuguent leurs efforts pour promouvoir ce sport à tous les niveaux, particulièrement chez la jeune fille. Petit à petit, certaines filles s’adonnent à la pratique du football malgré les réalités ou les contraintes socioculturelles et religieuses.
Abdoulaye Djibo Ramatou fait partie de ces jeunes filles nigériennes qui souhaitent voir un jour, notre pays se hisser plus haut à travers le football féminin. Ramatou croît fort que cela est bien possible. Ballon au pied, elle s’entraine régulièrement avec l’équipe Hommes de l’Institut National de la Jeunesse et des Sports (INJS) de Niamey. Agée de 21 ans, elle est étudiante en Education physique et Sportive section MBII, dans ledit établissement. Elle est pratiquante du sport en général et du football et du judo particulièrement. Melle Abdoulaye Djibo Ramatou a hérité de la pratique du sport. «Je suis issue d’une famille sportive», dit-elle, ajoutant qu’elle a grandi dans un milieur de sport, parce que toute sa famille pratique le sport. «J’ai choisi de m’inscrire et d’étudier à l’INJS parce que j’adore le sport», a-t-elle confié. Dans un monde globalisant, moderne et en plein mutation, cette jeune fille estime qu’il est bon que chacun fasse son choix. «Je sais qu’il y’a des difficultés liées surtout aux pesanteurs socioculturelles et religieuses, mais ce n’est pas une raison, parce qu’on est femme, de ne pas pouvoir pratiquer le sport, notamment le football. Le sport d’une manière générale, c’est bon pour la santé, mais aussi avec un peu de chance, le sport te fait grandir», déclare-t-elle.
Très engagée et en forme, Melle Abdoulaye Djibo Ramatou ambitionne d’aller plus loin dans ce sport qu’elle aime tant : le football. «Quand vous bénéficiez du soutien de votre famille et d’un encadrement en plus de la volonté personnelle d’apprendre, rien ne vous empêche de réussir. A mon avi ces éléments constituent toutes les graines du succès», dit-elle. «Au Niger, nous avons des filles qui ont du talent, précisément dans le football, mais pour des raisons qui ne tiennent pas aujourd’hui, ces potentialités ne sont pas exploitées», déplore-t-elle, tout en encourageant les parents à libérer davantage les filles.
Ali Maman(onep)