Le ministre de l’Hydraulique, de l’Assainissement et de l’Environnement, Colonel Maizama Abdoulaye a effectué, hier matin, une visite au niveau de quelques structures qui sont sous la tutelle de son département ministériel. L’objectif est de rentrer en contact avec la réalité sur le terrain et de voir comment évoluent ces différents services. C’est ainsi que le ministre, accompagné des cadres du Ministère, s’est successivement rendu à la société du Patrimoine des Eaux du Niger (SPEN) et au niveau de quelques structures qui sont sur le volet environnement notamment le Centre de surveillance écologique et environnementale, le Projet gestion durable de la biodiversité et des aires protégés, la mutuelle des travailleurs des Eaux et Forêts, le bureau d’évaluation environnementale, la direction régionale de l’hydraulique de Niamey et le programme intégré de développement et d’adaptation au changement climatique dans le Bassin du Niger PIDACC / BN du volet hydraulique.
La société du Patrimoine des Eaux du Niger a constitué la première étape de ce périple du ministre de l’hydraulique. Là, un accueil chaleureux a été réservé à la délégation ministérielle par le Directeur Général Adjoint de la SPEN, le Président du Conseil d’Administration de la Société et le personnel. La SPEN a été créée par la loi numéro 2000 -12 du 14 Août 2000 portant réorganisation de l’activité de production de transport et de distribution de l’Eau dans le sous-secteur de l’hydraulique urbaine modifiée et complétée par l’ordonnance numéro 2010-91 du 23 décembre 2010. Le ministre a visité les bureaux des premiers responsables de la société, en passant par la salle des archives, le restaurant etc. Par la suite, la délégation ministérielle a suivi une présentation détaillée de la SPEN, des reformes qui ont abouties à la création de la société, des contraintes majeures et quelques recommandations que le ministre a pris en compte tout en assurant que les portes de son département ministériel resteront ouvertes pour toutes les initiatives et suggestions qui peuvent permettre l’atteinte des objectifs qu’ils se sont assignés.
Le Centre National de la Surveillance Ecologique et Environnementale a constitué la deuxième étape de cette visite. Ce centre est un outil pour la production de l’information environnementale utile à la prise de décision politique et scientifique. La délégation a également rencontré le coordinateur du Projet gestion durable de la biodiversité et des aires protégés avant de visiter la Mutuelle des cadres des Eaux et Forêts. Créée le 15 juillet 2017, cette structure a pour but d’assurer le bien-être, la prise en charge médicale, l’assistance aux familles en cas de décès des adhérents. Le Président de la Mutuelle a soulevé quelques contraintes liées à l’électrification des bâtiments, le manque de subvention et de matériel roulant.
La délégation ministérielle s’est ensuite rendue au bureau National d’évaluation environnementale, à la Direction régionale de l’hydraulique et la direction d’Etudes de programme. La visite a pris fin au niveau du programme intégré de développement et d’adaptation au changement climatique dans le Bassin du Niger PIDACC/BN. L’objectif de ce programme est de contribuer à l’amélioration de la résilience des populations et des écosystèmes du Bassin du Niger par une gestion durable des ressources naturelles.
Faisant le point au terme de cette visite, le ministre s’est réjoui de la présence au niveau de toutes ces structures d’un personnel animé d’une bonne volonté, celle de conduire les missions qui leur sont assignées dans l’intérêt des populations nigériennes. En pareille circonstance, a-t-il relevé, « il faut dire aussi, qu’il y a des insuffisances pour lesquelles nous n’allons pas reculer, mais on va essayer de voir dans la mesure du possible comment palier ces insuffisances » a-t-il assuré. Ces insuffisances, se résument selon le ministre, à la contrainte liée à l’effectif des personnels. En effet, a-t-il dit, ce secteur comme l’ensemble de la fonction publique nigérienne est confronté à un départ massif à la retraite du personnel d’animation surtout au niveau centrale. Les contraintes sont liées également à la question du renforcement des capacités, de la spécialisation du personnel. « L’une des contraintes aussi c’est la morosité surtout des moyens budgétaire d’accompagnement de l’Etat dans l’animation de ces structures » a affirmé le Colonel Maizama Abdoulaye. Il a aussi abordé la question des bâtiments qui sont vétustes et exigus et la question de la logistique du point de vue du matériel roulant. « Du point de vue du personnel on est satisfait, mais cette satisfaction doit être accompagnée d’un certain nombre de défis à relever » a conclu le ministre de l’Hydraulique, de l’assainissement et de l’environnement.
Aminatou Seydou Harouna (ONEP)