La Chambre de Commerce et d’Industrie du Niger a organisé, mardi 17 avril à Niamey, son Assemblée Générale Ordinaire. Cette rencontre annuelle a été l’occasion pour les participants de faire le diagnostic du secteur privé nigérien et le bilan des activités, notamment la présentation du rapport moral et financier avant de formuler des recommandations adressées aux autorités pour la bonne marche dudit secteur. L’ouverture des travaux placée sous la présidence du ministre du Commerce et de l’Industrie, M. Seydou Asman, a été marquée par la présence des membres du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP) et ceux du gouvernement, ainsi qu’une forte mobilisation des opérateurs économiques de notre pays.
A l’ouverture des travaux, le ministre du Commerce et de l’Industrie, M. Seydou Asman a rappelé que cette réunion se déroule dans un contexte particulier marqué par l’avènement du CNSP ayant entrainé une profonde mutation, un sursaut patriotique pour la conquête de la souveraineté nationale. « Dans ce sursaut patriotique spontané que le peuple nigérien est en train de manifester, le secteur privé joue un rôle déterminant qui nous permettra, dans ce contexte de résilience, de gérer nos préoccupations économiques », a-t-il déclaré. A cet effet, M. Seydou Asman a souligné le rôle et l’apport des acteurs du secteur privé soulignant qu’ils ont contribué à atténuer les impacts des sanctions économiques iniques et illégales imposées au Niger par des organisations sous régionales en rendant accessible les produits de première nécessité à la population et en contribuant à la stabilisation des prix.
Le ministre Seydou Asman a ensuite évoqué les efforts déployés par les autorités, notamment la sécurisation du corridor d’approvisionnement de notre pays, Togo Burkina-Faso en collaboration avec les pays amis, tout en saluant la mutualisation des efforts des pays membres de l’AES dans le cadre de la circulation des personnes et des biens. Il a annoncé que d’autres reformes sont en cours dans le cadre de la mise en œuvre du plan d’action du cadre de dialogue national public privé notamment en matière de fiscalité, d’accès au financement et de justice commerciale.
Par ailleurs, le ministre du Commerce et de l’Industrie a exhorté les opérateurs économiques à redoubler d’efforts, à travers des initiatives privées, pour minimiser la forte dépendance de notre pays en investissant dans la production et la transformation de nos produits locaux. Il a assuré que le CNSP et le gouvernement s’engageront à créer les conditions nécessaires pour une transformation structurelle du tissu industriel en vue de l’amélioration de la croissance économique et de l’emploi.
Auparavant, le président de la Chambre de Commerce et d’Industrie du Niger, M. Moussa Sidi Mohamed a exprimé les attentes des acteurs privés auprès du CNSP et du gouvernement. A cet égard, il a mis l’accent sur la nécessité de poursuivre les actions déployées pour l’amélioration du climat des affaires, l’adoption des mesures d’appui en faveur du secteur privé pour lui permettre de faire face aux conséquences néfastes des sanctions adoptées par la CEDEAO et l’UEMOA, l’accélération d’une approche globale de la mise en application des textes relatifs aux contenus locaux dans le cadre de la mise en valeur de nos ressources minières et pétrolières, la mise en place d’un régime fiscal incitatif adapté afin de favoriser les investissements et d’encourager les initiatives privées, etc.
Pour sa part, le Gouverneur de la région de Niamey, le Général de Brigade Assoumane Abdou Harouna a précisé que le secteur privé joue un rôle crucial dans notre économie tout en contribuant à la croissance et au développement de notre pays. C’est pourquoi, il a exhorté ces acteurs à initier des politiques commerciales qui visent à réduire le déficit commercial du Niger, à assurer la régulation de notre marché intérieur et à encourager l’émergence de plus-values locales. « Nous attendons de vos échanges de pertinentes conclusions tendant à réduire notre dépendance exclusive à l’importation dans plusieurs secteurs en investissant dans des secteurs comme l’agroalimentaire, le textile, les services », a-t-il conclu.
Mamane Abdoulaye (ONEP)