Dans le cadre de la validation du document de Stratégie Recherche Formation Innovation pour l’Agriculture (SRFIA), le Conseil National de la Recherche Agronomique a organisé, le jeudi 28 Novembre dernier, un panel sur le thème ‘’Rôles et responsabilités des structures de Recherche Agronomique, de formation et d’appui-conseil, quelles attentes des acteurs des chaines de valeurs Agricoles pour une souveraineté alimentaire au Niger’’.
Ce panel a été animé par la secrétaire permanente du Conseil National de la Recherche Agronomique, Dr Boukary Habsatou Aminou, le directeur général de l’INRAN, Dr Mossi Maiga Illiassou, le représentant de l’ICRISAT, M. Moussa Sahirou et le représentant des universités de Maradi et Diffa, Dr Diouf Abdoulaye. À l’entame de ce panel, la secrétaire permanente du CNRA, Dr Boukary Habsatou Aminou, a rappelé que le CNRA est un organe d’orientation politique de décision en matière de recherche agronomique. Il a pour mission d’assister le gouvernement dans l’élaboration de la politique nationale de la recherche agronomique (stratégie de financement et dans le suivi de sa mise en œuvre). Le CNRA est chargé, entre autres, de proposer au gouvernement un document définissant la stratégie Nationale en matière de recherche agricole, de proposer au gouvernement des mécanismes internes et externes de financement efficaces et durables de la recherche agronomique et de contribuer à rendre effectif et opérationnel le système national de la recherche agronomique.
De son côté, le directeur général de l’Institut National de la Recherche Agronomique (INRAN), Dr Mossi Maiga Illiassou, a axé son intervention sur la mission principale de l’INRAN qui est de contribuer à la génération de technologies nouvelles appropriées performantes qui répondent aux besoins des producteurs permettant la production du secteur rural agro sylvo et halieutique, conformément aux objectifs fixés par le gouvernement. « Nous avons un certain objectif spécifique qui est de concevoir et de mettre en œuvre des programmes de recherche au Niger, de procéder à la mise au point des technologies appropriées pour l’accroissement et l’amélioration de la productivité des secteurs rural et de s’assurer du progrès de la connaissance, de la formation scientifique et technique dans le secteur rural et un appui scientifique au développement rural », a-t-il précisé.
Pour sa part, le représentant de l’ICRISAT, M. Moussa Sahirou, a souligné que, dans la politique de recherche, l’ICRISAT a adopté une approche appelée cartographie des parties prenantes dans son paquet de technologie. « ICRISAT, à travers le ministère de l’Environnement, de l’assainissement et de l’hydraulique, des institutions comme AGRHYMET avec l’appui financier des partenaires, étudient les informations géo-spatiales dans la recherche pour le suivi des nappes souterraines afin de voir le comportement des aquifères au fil du temps parce que « si on veut aller pour une agriculture irriguée durable, il faut connaitre le comportement de la nappe afin de permettre aux décideurs d’avoir une vision sur comment évolue notre ressource par rapport à nos projets et à nos programmes », a insisté M. Moussa Sahirou
Pour sa part, le représentant de l’université de Maradi et Diffa, Dr Diouf Abdoulaye, a abordé le rôle joué par les étudiants de la faculté d’agronomie de Maradi dans l’atteinte de la souveraineté alimentaire au Niger. « Nous avons travaillé sur des thèmes liés à l’innovation technologique et à l’entrepreneuriat que nous intégrons dans nos formations », a-t-il dit.
Par ailleurs, Dr Diouf Abdoulaye a rappelé que, dans le cadre de l’innovation technologique, l’année passée, « une ONG a contacté la faculté d’agronomie de Maradi pour recruter de nouveaux diplômés, ce qui a abouti à l’embauche d’environ 10 de nos diplômés. Cette réussite découle des accords que nous avons avec nos partenaires. En outre, une autre ONG a soutenu des projets étudiants, rendant possible la réalisation de divers projets, notamment dans le maraîchage, c’est-à-dire dans les projets, avec une quinzaine d’entre eux bénéficiant de financements allant de 1 à 5 millions de francs ».
Yacine Hassane (ONEP)