Le Centre Incubateur des Petites et Moyennes Entreprises au Niger (CIPMEN) a organisé, le jeudi 21 novembre 2024 à Niamey, un panel en marge de la semaine mondiale de l’entreprenariat sur le thème : ‘’les défis de la recherche et développement de l’entreprenariat agricole au Niger’’. Il s’agit à travers ces échanges d’examiner le domaine entrepreneurial, dégager les défis, trouver des solutions adéquates pour booster le domaine et montrer les atouts de l’entreprenariat pour un pays comme le Niger.
Ce panel, qui a regroupé sept (7) panelistes et un modérateur de renom, des chercheurs ainsi que des entrepreneurs, a permis aux participants de voir les défis et perspectives du secteur agricole au Niger. En effet, bien que l’entreprenariat agricole soit une opportunité pour créer des emplois, s’auto-employer et employer les autres, le secteur est malheureusement confronté à de multiples difficultés relevées par chacun des panelistes.
Ainsi, selon les explications des différentes parties, le secteur est confronté à des problèmes qui freinent le développement de l’entreprenariat agricole au Niger à savoir le manque de financement, le manque de collaboration entre chercheurs et entrepreneurs, la faible capacité humaine, la migration des talents, etc. Selon les experts, le Niger est un pays qui regorge d’immenses ressources naturelles, mais qui sont exploitées de manière archaïque ou mal exploitées. « Le défi majeur de la recherche et du développement au Niger est que chacun travaille dans son coin, n’écoute personne et tout le monde pense que c’est l’autre qui a tort », a souligné le paneliste Barazé A. Razak. « Au Niger, nous avons des politiques et stratégies nationales qui sont développées en termes d’agriculture, élevage, énergie et autres. En tant qu’agri porteur, il est important de savoir quel est le besoin de notre pays, parce que tout ce que nous produisons est destiné au marché. Tant qu’il n’y a pas de marché, peu importe votre intelligence, personne n’achète et la destination finale du produit sera la poubelle. Pour que nous puissions aller loin, il faut que nous marchions ensemble. Nous sommes prêts à mettre à disposition une plate-forme de collaboration qui puisse nous permettre de développer ne serait-ce qu’un modèle à notre échelle que nous allons vulgariser en le mettant à la disposition des autorités à travers des politiques et des programmes nationaux », a expliqué le représentant de la Bagri, M. Barazé A.Razak.
À l’issue des échanges enrichissants sur la thématique, les panelistes ont formulé des recommandations à l’endroit de l’Etat, l’entrepreneur et le chercheur. Ces derniers formulent à l’endroit des partenaires une meilleure adaptation des acteurs de financement (banque) à regarder plus près ; la vulgarisation du secteur agricole, le financement de la Recherche ; le développement des programmes éducatifs sur les technologies modernes ; la réglementation du secteur entrepreneurial agricole ; renforcer les infrastructures agricoles ; renforcer les liens de collaboration entre chercheurs et entrepreneurs ; inclure le module sur l’entreprenariat dans les universités, renforcer les financements ; faire de l’agriculture un levier de développement, etc.
Fatiyatou Inoussa & Fatouma Yacouba (ONEP)