Dans le cadre de la Semaine africaine de l’industrialisation, dont les travaux se sont déroulés à Niamey en prélude au sommet sur l’industrialisation et la diversification économique, des panelistes africains et leurs partenaires se sont retrouvés autour du thème «Développer et renforcer les principales chaines de valeurs régionales à l’échelle continentale en Afrique». Des opportunités que crée la ZLECAf pour la croissance et la transformation de l’Afrique aux possibilités et défis d’investissement sur le continent, en passant par l’intégration des chaines de valeur intra-africaines et l’indentification des secteurs prioritaires pour les investissements, les experts et techniciens ont fait le tour de points forts et des contraintes autour du thème.
Pour l’Union Africaine, l’Union Européenne et le Centre du commerce international, les principaux porteurs du projet de panel, la mise en place d’un marché unique doté d’un cadre règlementaire clair et solide dans les 54 pays signataires de la ZLECAF favorisera le développement de nouvelles chaines de valeurs régionales présentant « un immense potentiel supplémentaire pour accroitre le commerce à valeur ajoutée et l’emploi ». Ils tablent sur les 1,3 milliard de consommateurs africains et son dédoublement vers 2050 qui devrait créer de fortes incitations à l’investissement.
Les panelistes ont échangés sur les possibilités de chaines de valeurs les plus prometteuses pour l’Afrique et se sont attardés sur les secteurs de l’automobile, des vêtements en coton, des produits pharmaceutiques et des aliments pour nourrissons. Ces derniers font partie de 94 chaines de valeurs rentables pour l’Afrique identifiés par l’ITC, mandaté par la direction générale des partenariats internationaux de la commission européenne, lors de son diagnostic des chaines de valeur. L’étude de diagnostic des chaines de valeurs a réussi à «recenser les secteurs à fort potentiel pour le développement durable des chaines de valeur en Afrique et les goulots d’étranglement qui empêchent les entreprises de réaliser pleinement ce potentiel ».
Les interventions ont fait ressortir que le renforcement du commerce inter-régional est à même de soutenir la croissance inclusive en bénéficiant davantage d’entreprises appartenant à des femmes. Il est souligné que seule 18% des entreprises au niveau continental sont dirigés par des femmes. L’inclusion effective des femmes dans les secteurs économiques en Afrique est identifiée comme nécessaire pour aboutir à l’industrialisation sur le continent et à la diversification de son économie.
Par Souleymane Yahaya(onep)