Le ministre de la Santé Publique, de la Population et des Affaires Sociales, Dr Illiassou Idi Maïnassara a présidé hier matin à son cabinet, l’ouverture de la session de partage des tableaux de bord de suivi de performance de la mise en œuvre du Plan de Développement Sanitaire et Social (PDSS) 2022-2026. Ce Plan s’inscrit dans une double perspective de relever les défis socio-sanitaires et accélérer l’atteinte des objectifs du développement durable (ODD). Il a été élaboré selon une approche participative avec une implication de tous les acteurs du secteur à différents niveaux du système de santé. Il se propose de trouver des solutions aux différents problèmes du secteur grâce à une combinaison pertinente de la promotion de l’offre de qualité et de la demande en collaboration avec les autres secteurs.
Cette rencontre a été l’occasion d’échanges constructifs pour faire des outils proposés, des instruments simples et pratiques, à même de rendre compte des projets et interventions en santé mis en œuvre dans le cadre du Programme de la Renaissance Acte III, d’en évaluer les effets et impacts en vue de tirer les meilleures leçons pour chacune des actions entreprises. Notons que ce concept de performance est polarisé sur le résultat, mais il est apparu fortement polysémique au point qu’il intègre tous les aspects de gestion. Cette rencontre a donc pour objectif général le partage avec tous les Partenaires techniques et financiers des nouveaux outils de pilotage opérationnel du Plan de Développement Sanitaire et Social 2022-2026.
A l’ouverture des travaux, le ministre de la Santé publique, de la Population et des Affaires sociales a rappelé que le Gouvernement a adopté le 23 février dernier en Conseil des ministres le nouveau Plan de Développement Sanitaire et Social (PDSS) 2022-2026 qui est le document de référence en matière des interventions et actions de santé. «Ce plan qui comporte les enjeux de développement de la santé pour les cinq années à venir donne toutes les orientations nécessaires à la mise en œuvre de la politique du Gouvernement tel que définie dans la Déclaration de la Politique Générale. L’importance accordée dans cette déclaration au concept de performance des organisations publiques illustre la nécessaire transformation de notre gouvernance qui est attendue de nous tous», a-t-il expliqué.
C’est dans cette optique que le ministre en charge de la Santé a donné des instructions au Secrétariat général dudit Ministère de concevoir et de déployer des Tableaux de bord de suivi de performance à tous les niveaux de la pyramide sanitaire et cela pour un meilleur pilotage de l’action sanitaire. «Cette série limitée d’indicateurs contenus dans les tableaux de bord couvre parfaitement les différents domaines programmatiques du PDSS 2022-2026. En outre, les différents tableaux de bord définissent et précisent les procédures et mécanismes pour combler les données manquantes, évaluer la qualité des données, procéder aux analyses, communiquer et diffuser les résultats à différents niveaux de la pyramide sanitaire», a-t-il précisé.
Au regard de l’importance accordée à la redevabilité par le Président de la République vis-à-vis des populations et des bailleurs, le ministre Illiassou Idi Maïnassara a souligné la nécessité de pouvoir disposer d’un système de suivi-évaluation simple et efficace pour en garantir son utilisation effective par les chargés de suivi-évaluation des interventions en santé.
Pour sa part, le représentant du Chef de file des PTF, Dr Cissé Aboubakar a soutenu que le point retenu à l’ordre du jour de cette rencontre traduit le leadership et la volonté ferme du Ministère en charge de la Santé de renforcer ledit secteur à travers ces réformes qui permettront de renforcer la gouvernance et la redevabilité du secteur. C’est ainsi qu’il a souligné l’importance de la mise en place de ces tableaux de bord qui constituent des outils de pilotage stratégiques et opérationnels clefs pour le PDES. «La mise en place d’un Secrétariat permanent constitue un outil clé d’alignement des partenaires sur les priorités nationales tout en respectant la logique institutionnelle imposée par la réforme des finances publiques dont le budget programme impose de reformer les liens le financement apportés et les objectifs des politiques publiques», a conclu le représentant du Chef de file des partenaires du secteur de la santé.
Mamane Abdoulaye(onep)