Prévu du 18 au 24 novembre 2024 à Ouagadoudou (Burkina Faso), la 5ème édition du marché africain des arts contemporains « Wekré » est un rassemblement d’artistes choisis sur la base de leurs œuvres. La rencontre met en compétition plusieurs artistes professionnels œuvrant dans les domaines des arts tels que : la peinture, la sculpture, le graffiti, le design … etc. Deux nigériens spécialistes en photographie, passionnés des Arts et la culture représenteront le Niger. Il s’agit de Moutari Lawali Soufianou alias Rawani et Mariama Djermakoye, plus connue sous le nom de Aladin wife.
Le « Wekré «, est un moment d’échange et de partage au cours duquel beaucoup d’œuvres artistiques seront exposées au public. Parmi ces œuvres figureront celles de deux photographes nigériens qui veulent porter haut le nom de leur pays. « Nous sommes deux photographes, Mariama Djermakoye et moi qui représenterons tous les artistes. Nous allons capturer ce moment, pour exposer les images à la population au retour », confie M. Rawani.
Il faut noter que ces deux artistes ont acquis plusieurs expériences professionnelles dans le monde des Arts. Ils ont eu la chance de faire le tour de plusieurs pays africains et ont gagné des prix nationaux et internationaux.
Comme tout travail, a expliqué M. Rawani, la photographie est un domaine où l’on fait face à des difficultés vis-à-vis des gens qui ignorent l’importance de ce métier qui fait voir des belles prises de la nature. Souvent quand on veut prendre des photos, les gens pensent qu’on va aller les utiliser pour d’autres fins. « J’ai participé à une dizaine de concours, récemment j’ai reçu un e-mail d’un concours international qui m’a informé que ma candidature n’a pas été retenue. Pour moi c’est aussi une fierté, parce qu’au moins, j’ai postulé et j’arrive à comprendre mes niveaux de compétences. Sinon, tous les trois (3) autres concours auxquels j’ai postulé ma candidature a été retenue notamment : au Burkina Faso où je fais partie des cinq (5) meilleurs photographes retenus », a fait savoir M. Rawani.
«À partir d’un téléphone portable, on peut commencer la photographie. Il suffit juste de se lancer. Faites des belles prises avec les appareils portables car, le temps passe, et ont vieilli. C’est pour dire que, souvent le bon moment d’acquérir plus d’idées, c’est en étant jeune, sans aucun problème de la vie. Pour preuve, tout récemment, j’ai participé à un concours avec mes images prises à partir de mon téléphone portable et j’ai eu la 2ème place. Peu importe le prix de l’appareil, qu’il soit petit ou grand, c’est l’œil artistique qui compte », affirme Rawani.
Quant à Aladin Wife, bien qu’elle soit une photographe professionnelle, sa conscience l’interpelle. Étant une femme mariée, elle donne une leçon de vie conjugale. « Les difficultés que je rencontre est que mon statut de femme ne me permet pas de me rendre dans certains endroits sans être accompagnée », confie-t-elle. Les meilleurs moments de cette photographe professionnelle, sont les jours où elle a fait sa première exposition. C’était quelque chose dont elle ne s’attendait pas mais c’était arrivé. Aussi, Aladin Wife a effectué plusieurs voyages de formation, grâce à la photographie. « Durant les cours, oui on utilise les appareils photo numériques. Pour faire des prises de vues. Mais après comme je n’avais pas d’appareil photo. J’ai continué avec mon téléphone portable et j’ai fait des images avec pour poster sur ma page », explique Mariama DJERMAKOYE.
Malgré que les appareils photos numériques coûtent chers au Niger, les passionnés de l’art font de belles prises de vues avec des téléphones portables, car une image est de l’or. « Pour avoir un appareil de dernière génération, il faut au moins 1millon de FCFA, l’objectif même coûte au minimum 300. 000 FCFA, le plus petit 100. 000 FCFA », indique M. Rawani.
Ces deux photographes sont les fruits de l’Université Abdou Moumouni de Niamey, plus précisément, le département Lettres, Arts et Communication. « Pour faire un métier, il faut être passionné. On ne peut pas faire de la photographie sans avoir la passion. Il faut surtout approfondir les recherches pour comprendre comment le domaine marche », conseille M. Rawani à l’endroit les jeunes qui veulent réellement intégrer le domaine.
À travers des expositions artistiques, ces deux passionnés peuvent pousser la jeune génération, à s’intéresser à la photographie, se spécialiser dans le domaine, apprendre à faire voyager le public à travers des belles images.
Idi Maman Lawaly, (stagiaire)