Les importantes quantités de pluies tombées sur notre pays ces derniers jours ont provoqué des inondations dans au moins cinq des huit régions du Niger. Suite à ces inondations, hélas meurtrières dans certaines localités, le ministre de l’Action humanitaire et de la Gestion des catastrophes, M Laouan Magagi a animé hier après midi à Niamey, un point de presse, pour donner la situation sur les dégâts enregistrés par les services compétents à la date du 6 août au niveau des régions de Maradi, de Diffa, de Zinder, de Tahoua et de Niamey qui étaient à la date sus-indiquée celles ayant enregistré des dégâts. Mais la situation a évolué avec les pluies enregistrées dans la région d’Agadez.
Au cours du point de presse, le ministre de l’action humanitaire et de la gestion des catastrophes, M Laouan Magagi a indiqué qu’au 6 août, 49.846 personnes sinistrées ont été recensées dont hélas 22 décès, 6.146 ménages ont été affectés totalisant 3131 maisons inondées. Plus de 3.900 ha de terres de cultures et 26.344 animaux ont subi la furie des eaux. A cela s’ajoute l’effondrement de 11 classes et 33 puits. Dans la région de Maradi qui est la plus affectée, on dénombre plus de 19.200 sinistrés, suivie de Diffa, Zinder, Tahoua et Niamey avec respectivement 9064, 6798, 6705 et 2000 sinistrés. A ce jour, les besoins d’urgence exprimés en termes d’abris et de vivres sont respectivement de 6262 abris et 320 tonnes de céréales.
La prompte réaction du gouvernement et des partenaires dont les fondations des Premières dames, la communauté humanitaire, les bonnes volontés ont heureusement permis de résorber à 100% les besoins en vivres pour tous les sinistrés. Comparant la situation actuelle à celle de l’année dernière à la même date, le ministre Laouan Magagi a précisé que les dégâts des inondations de cette année sont largement plus importants que ceux de 2017. C’est en effet, 19.548 sinistrés qui étaient enregistrés en 2017 contre plus de 49.800 cette année. Le ministre de l’Action humanitaire et de la Gestion des catastrophes a rappelé que le plan de contingence, élaboré par les autorités et les partenaires, tablait sur une prévision de 170.000 personnes potentiellement à risque de sinistres pour toute la saison, essentiellement situées dans les zones du bassin du fleuve et celui du Lac Tchad.
Mais force est de constater que les régions (Agadez, Tahoua, Maradi et Zinder) qui n’ont pourtant pas fait l’objet d’alerte-inondation par les services techniques sont aujourd’hui les plus touchées. « Au regard de l’ampleur des dégâts, d’ores et déjà enregistrés et des zones concernées, il y a fort à craindre une situation beaucoup plus inquiétante les jours ou semaines à venir si les prévisions météorologiques dans les deux zones se réalisaient », a prévenu le ministre. Toutefois, il s’est voulu rassurant car, le gouvernement et ses partenaires se sont préparés dans le plan de contingence aux éventuels scenarii et pris conséquemment des dispositions pour adéquatement prendre en charge un nombre beaucoup plus important de sinistrés possibles tant du point de vue de leur hébergement, de l’alimentation que de la prise en charge sanitaire en cas de la survenue de certaines maladies.
Zabeirou Moussa(onep)