Le président du Conseil national de personnes âgées, M. Oumarou Garba a animé le vendredi 28 janvier 2022, un point de presse relatif au blocage de l’adoption du projet de loi sur la protection des personnes âgées, le manque de financement pour la construction de leur siège et la non implication des personnes âgées lors des grands événements et au niveau des structures.
Dans son point de presse, le président du Conseil National de personnes âgées a indiqué que le projet de loi portant protection des personnes âgées a été élaboré depuis 2012. «Cette loi a été examinée par presque toutes les structures comme le CESOC, l’Assemblée nationale mais jusqu’à présent, elle n’a pas été adoptée et on ne sait pas pourquoi ce blocage», a-t-il déploré.
M. Oumarou Garba a, par la suite, rappelé que la loi sur la protection sociale qui se trouve au sein du ministère de l’Emploi est une généralité qui regroupe tous les groupes vulnérables notamment les femmes, les personnes âgées, les handicapés et la jeunesse, alors que celle qui les concerne est spécifique à la protection des personnes âgées. «Aujourd’hui, même le conseil national de la jeunesse a une loi, les enfants et les femmes ont un ministère et je ne sais pas pourquoi l’adoption de notre loi tarde toujours», s’est-il intérrogé.
Selon le président du Conseil national de personnes âgées, le comité a travaillé d’abord sur la base de l’article 25 de la Constitution pour élaborer un projet de loi de 28 articles. Ce projet de loi a été aussi examiné et ramené sur la base des principes fondamentaux de l’article 100 de la constitution à 20 articles qui devrait être transmis au conseil du cabinet des ministres. «Très malheureusement à notre surprise, c’est uniquement 8 articles qui ont été transmis et on ne sait pas qui a modifié le contenu sans le consentement du comité», a-t-il souligné.
Selon M. Oumarou Garba, à travers ce projet de loi, il s’agit de faire en sorte que les personnes âgées soient bien traitées que ça soit au niveau du transport, des pensions et des banques etc. «C’est pour quoi, dans la loi, il est prévu une carte qui permettra à la personne âgée d’avoir un accès facile aux services publics et privés et toute personne qui n’accepterait pas cette carte sera traduite devant la justice», a indiqué le président de Conseil national de personnes âgées.
Abordant le manque de financement pour la construction de leur siège, M. Oumarou Garba a précisé que le conseil dispose actuellement d’un terrain de 5.479 mètres carrés. «Et ça fait plus d’un an que nous avons élaboré le document du plan de construction et le budget que nous avons déposé un peu partout pour un financement. Jusqu’à présent on n’a pas eu de réponse», a-t-il affirmé.
Par ailleurs, il a aussi déploré le fait que le conseil national des personnes âgées ne soit pas représenté au niveau des structures comme le CESOC, etc. M. Oumarou Garba a enfin remercié le Président de la République pour les instructions qu’il a données au Chef du gouvernement pour débloquer cette situation afin que cette loi puisse être rapidement adoptée.
Yacine Hassane(Onep)