En Afrique de l’ouest et du centre où on enregistre 1/3 de la mortalité infantile dans le monde, 6,3 millions d’enfants n’ont pas reçu de vaccins pour être protégés contre certaines maladies tandis qu’au Sahel, 2,4 millions d’enfants souffrent de malnutrition aigus. Ces chiffres relatent clairement la situation des enfants dans cette région. C’est fort de cette situation préoccupante qu’une soixantaine de journalistes ont décidé de s’abreuver dans la connaissance des spécialistes de la santé infantile, la vaccination et la nutrition en Afrique de l’ouest et du centre. C’est au cours d’une rencontre qui regroupe une soixantaine de journalistes depuis mardi à Lomé au Togo.
Ce premier forum des médias sur la santé infantile, la vaccination et la nutrition est organisé par le Réseau des Médias africains pour la Promotion de la santé et de l’Environnement (REMAPSEN). Placé sous le haut parrainage du Premier ministre du Togo, l’ouverture des travaux de ce forum a enregistré la présence de la ministre de la Communication et des médias, Porte-parole du gouvernement du Togo, Mme Yawa Kouigan, la représentante Pays de l’UNICEF au Togo Dr Aissata Ba Sidibé ainsi que plusieurs personnalités. Il ressort des interventions faites par ces deux personnalités, que la situation sanitaire des enfants demeure préoccupante en Afrique de l’Ouest et du centre, malgré les progrès enregistrés dans certains pays. Elles ont relevé le rôle important des journalistes dans l’amélioration de la santé infantile dans cette région.
Pour la représentante de l’Unicef Togo, les médias peuvent jouer un rôle dans le domaine du plaidoyer, influencer les décideurs, aider à combattre les rumeurs et sensibiliser les parents pour une meilleure amélioration de la santé des enfants dans cette région. Quant à la ministre de la communication du Togo, elle s’est beaucoup appesanti sur les efforts déployés par le gouvernement de son pays pour améliorer la situation sanitaire des enfants. Aux journalistes, Mme Yawa Kouigan a demandé d’œuvrer pour combler le déficit en matière d’information sur la santé infantile, la vaccination et la nutrition.
Auparavant le président du Remapsen, M. Bamba Youssouf a salué la tenue d’une telle rencontre qui permet aux journalistes et aux spécialistes d’échanger sur des sujets aussi importants que la santé infantile, la vaccination et la nutrition. Il a rappelé les objectifs du Remapsen et réaffirmé l’engagement des journalistes de ce réseau à travailler pour promouvoir la santé et l’environnement en Afrique de l’Ouest et du centre.
À l’échelle mondiale et en Afrique de l’ouest et du centre en particulier, plusieurs maladies causent les décès chez les enfants de moins de cinq ans. Il s’agit des maladies infectieuses, de la pneumonie, la diarrhée, le paludisme, ainsi que les naissances prématurées.
Au Niger, les détresses respiratoires, le paludisme, la diarrhée constituent les premières causes de mortalité des enfants de moins de 5 ans. Malgré ces défis, beaucoup de spécialistes pensent aujourd’hui, que les enfants nigériens ont plus de chances d’atteindre leur cinquième anniversaire. Les décès d’enfants ont diminué de moitié au cours des dernières décennies, une victoire importante pour les enfants et les femmes. En 1990 par exemple, 326 enfants de moins de cinq ans sont morts pour 1 000 nés.
Dans le cadre de l’agenda national 2030 pour l’atteinte des Objectifs du développement Durable, le Niger est activement engagé dans un processus de mise en œuvre de programmes ambitieux visant, entre autres, à doter le pays d’infrastructures et de services de santé de qualité à la portée de tous ses citoyens sur toute l’étendue de son territoire national. Un des volets essentiels de la nouvelle politique de santé mise en œuvre par le gouvernement est la réduction des inégalités sociales et résidentielles en matière de santé maternelle, néonatale et infantile (SMNI). Dans ce cadre, le Niger s’est doté d’un cadre de référence juridique en phase avec le contexte sous régional et international favorisant la réalisation des droits de la femme et de l’enfant sur toute l’étendue du territoire national.
Comment réduire la mortalité infantile en Afrique de l’ouest et du centre ?
La solution du problème passe par l’amélioration des services de santé publique, notamment les équipements d’adduction d’eau et d’assainissement. L’enseignement, notamment quand il touche les filles et les mères, est aussi un moyen de sauver des vies d’enfant.
La première journée du forum régional des médias a été marquée par plusieurs communications dont celle relative à l’état des lieux de la santé néonatale et infantile en Afrique de l’ouest et du centre ; les efforts pour accélérer la réduction de la mortalité néonatale et infanto-juvénile ; la santé et le bien être des adolescents en Afrique de l’ouest et du centre.
Fatouma Idé (ONEP), (à Lomé)