Pour prévenir la population nigérienne contre le COVID 19, les autorités du Niger ont pris une batterie de mesures préventives. Parmi ces mesures figurent, le port des masques de protection. Les masques communément appelé ‘’bavettes’’ ou ‘’cache nez’’ sont des moyens de protection contre plusieurs maladies en ce sens qu’elle. Ainsi ces bavettes constituent une barrière pour protéger les voies respiratoires.
Depuis l’annonce des premiers cas confirmés positifs au coronavirus, les Nigériens font preuve de discipline en respectant les directives données par les autorités sanitaires, notamment le port des masques ‘’bavettes’’. De nos jours, il ya une multitude de types de masques. Cependant, certaines pratiques dues à la mauvaise utilisation de ces derniers (les masques) ne sont pas sans conséquences. Selon Morou Soumaila agent au Centre National de la lutte contre la tuberculose et les maladies respiratoires de Niamey, des masques mal utilisés peuvent avoir des conséquences négatives sur la santé de celui qui les porte. «Chaque maladie a sa particularité. Quand on prend par exemple la tuberculose, ce ne sont pas tous les masques qui peuvent vous protéger contre cette maladie», explique-t-il. Avant même la pandémie de coronavirus, beaucoup de Nigériens utilisaient déjà les masques pour se protéger contre la tuberculose.
Par rapport au Covid 19, des études ont montré que l’essentiel c’est de se protéger, c’est-à-dire que même les masques classiques peuvent nous sauver. «Mais il est recommandé aux professionnels de santé, eux qui sont en haut risque de porter les masques FPPD. Et chacun doit savoir quel genre de masque il porte pour pouvoir le changer au moment propice», explique M. Morou Soumaila avant d’attirer l’attention de la population pour une meilleure utilisation des masques. «Vous allez voir des gens qui portent les masques ou souvent ils ferment la bouche et ils laissent le nez, ou alors ils ferment le nez laissant la bouche. En tout cas, toutes ces choses-là peuvent vous exposer. Parce que celui qui est en risque, c’est celui qui pense être protégé, alors qu’il ne l’est pas», dit-t-il.
Morou Soumaila d’ajouter qu’il est bon de porter des masques, mais il ne faut pas exagérer. «En doublant plusieurs tissus en se protégeant on risque de se créer d’autre problèmes. La personne risque de s’étouffer. Les gens doivent faire l’effort de se procurer les meilleurs masques possibles», conseille-t-il.
Face à la spéculation des prix des masques beaucoup de Nigériens se tournent vers les masques artisanaux ou les turbans. Hinsa Adoum ne porte que son turban depuis qu’il a reçu l’information sur les mesures préventives. «Je me sers de ce turban pour me protéger et protéger mon entourage. Avant j’utilisais les bavettes de la pharmacie, mais depuis que les prix ont augmenté je n’ai pas mis pied là-bas. J’ai acheté une bavette artisanale fabriquée par un monsieur de mon quartier, mais là aussi je ne me sens pas beaucoup à l’aise. Mais j’estime que mieux vaut porter ces masques artisanaux que rien», estime Hinsa Adoum.
Notons que les risques de contracter l’infection liée à cette pandémie qui n’a actuellement aucun vaccin peuvent être réduits en respectant scrupuleusement les mesures prises par les autorités.
Abdoul-Aziz Ibrahim Souley(onep)