La Commission électorale nationale indépendante (CENI) a organisé, du 17 au 18 octobre dernier à Niamey, un atelier de formation, d’information et de partage d’expériences sur le contentieux des élections locales. Cette initiative a vu le jour avec le partenariat technique et financier du Projet d’appui à la CENI et aux OSC de l’Union Européenne, mis en œuvre par l’Institut électoral pour une démocratie durable en Afrique (EISA), et s’inscrit dans le cadre du renforcement des capacités des acteurs impliqués dans la gestion du processus électoral.
Pendant les deux jours des travaux, les participants (juges et greffiers) venus de tous les horizons du Niger, ont examiné un ensemble de documents et de sujets partant du cadre légal et institutionnel jusqu’à la gestion du contentieux des candidatures ainsi que celui des résultats. Il s’agit, explique le président de la CENI, Me Issaka Souna, de séquences très importantes auxquelles la CENI accorde un intérêt particulier, d’autant que la bonne gestion des contentieux électoraux de toute forme participe à la crédibilité de tout scrutin. «Un contentieux bien géré, est une étape déterminante du processus électoral, dans la mesure où les contentieux portent sur la validation des candidatures, des opérations électorales et sur la validation finale des résultats des scrutins» a estimé le président de la CENI. «Les magistrats et cadres judiciaires investis dans cette mission auront donc, une très grande responsabilité dans le maintien de la paix et la stabilité de notre pays, a souligné Me Issaka Souna.
Le président de la CENI a annoncé à cette occasion, que la Commission rencontre le 19 octobre et demain, l’ensemble des présidents des commissions déconcentrées pour un premier contact, une mise à niveau, ainsi que des échanges, dans l’optique de préparer et de gérer au mieux la suite du cycle électoral. En effet, la CENI entend démontrer l’intérêt qu’elle porte à tous les acteurs et agents de la chaine électorale, en vue des élections inclusives qui engagent chacun et tous. «Bien outillés et sensibilisés quant à leurs responsabilités dans l’exercice de leurs missions, ils ne peuvent que les assumer avec professionnalisme et abnégation, gage de réussite de notre processus électoral», estime le président de la CENI.
Le directeur-résident de l’Institut électoral pour une démocratie durable en Afrique (EISA), M. Bile Bouah Mathieu a, à son tour soutenu que, cette phase de la gestion des contentieux est d’une importance capitale. «Elle ne saurait, en aucune manière, être négligée voire reléguée au rang de seconde ou troisième priorité», a-t-il déclaré. Dans certains pays, la mauvaise gestion de ce paramètre clé a engendré des crises électorales et ou post électorales, apprend-on. D’où les juges et auxiliaires de justice, en charge de cette question, se doivent de maitriser les règles et procédures précises qui encadrent le type de contentieux. Selon M. Bile Bouah Mathieu, c’est au regard de tout ce intérêt que EISA financé par l’Union Européenne, conformément à sa mission, apporte son appui financier et technique pour l’atelier.
Ismaël Chékaré(onep)