Native de Gouré, Mme Rabia Issoufou Maikano est une jeune dame nigérienne âgée de 32 ans et mère d’un garçon. Elle confie qu’elle a fait tout son cursus scolaire à Niamey. Après l’obtention de son Bac, elle a directement intégré l’IFTIC où elle a obtenu sa Licence en journalisme audio-visuel, puis un diplôme en communication pour le développement et une Licence sur les instruments de musique traditionnelle nigérienne. Elle était journaliste à Dounia TV quand elle a commencé à chanter officiellement à la télé avec les artistes sur une chanson de la Can U-20.
Parlant de son métier d’artiste avec un brin de fierté, Mme Rabia indique qu’elle nourrit trois passions. « Depuis toute petite, j’avais trois passions. Pour le journalisme, ça me plaisait, je me projetais, je me voyais à la tété présenter le journal, faire comme les journalistes. J’ai également la passion de la musique depuis la maternelle. J’ai commencé à chanter et je n’ai pas arrêté de chanter depuis tout ce temps. Et ma troisième passion, c’est la gastronomie. J’aime cuisiner quand j’étais toute petite, et je souhaite un jour posséder mon propre restaurant », explique Rabia.
Elle précise que depuis la maternelle, elle chantait au palais des congrès à l’occasion de la fête de la journée de l’enfant africain. Elle écrivait également des chansons. Au collège et au lycée, elle faisait des karaokés, des concours de chants. C’est dans ce cadre que Rabia Maikano a remporté en 2008, le premier prix de la deuxième édition du concours inter établissement, qui est le ‘’Waké’’. Un peu plus tard, elle avait intégré le groupe de ‘’Djazz band’’. « Grâce à ‘’Djazz Band’’, j’ai beaucoup appris avec ce groupe sur ma voix, mes capacités, et sur moi-même. Tout ce que je pouvais faire en musique, je l’ai appris avec eux. J’ai aussi collaboré avec beaucoup d’artistes, notamment Kamikaze et Phéno. Sur le marché, la chanteuse Rabia qui a plusieurs projets musicaux, dit avoir six à sept chansons. Ajouter à tout cela, des collaborations qu’elle a faites avec d’autres artistes.
En ce qui concerne les motivations, elle a soutenu que l’indépendance financière est quelque chose qui lui tient beaucoup à cœur. « C’est important pour moi de fabriquer cette personne demain, que mes enfants seront fiers de moi. Je suis en train de me forger, forger ma personnalité, mes capacités, chercher à aller plus loin, à dépasser mes limites ».
Rabia ambitionne d’être épanouie, heureuse, et de se réaliser. « J’ambitionne d’être à l’abri de mes besoins, de pouvoir faire la fierté de mes proches, et de pouvoir rendre le maximum de gens autour de moi heureux ».
S’agissant des entraves, elle reconnait qu’il n’en manque pas. Des fois, a-t-elle dit, elle a l’impression de ne pas bénéficié du soutien dont elle a besoin. « Dans le travail et précisément la vie artistique, il faut lutter pour faire accepter ce qu’on veut faire. Il y a aussi la mentalité des gens par rapport à la vie artistique Il faut ici aussi lutter pour être accepté et appuyé en tant qu’artiste », a affirmé la jeune artiste.
Mme Rabia Maikano lance un cri de cœur à l’endroit des jeunes filles pour croire en elle, avoir des rêves, des passions, et lutter pour les réaliser.
Par Farida Ibrahim Assoumane(onep)