
Cheickh Elh. Oumarou Mahaman Bachir
Les multiples vertus des œuvres et des invocations pendant le mois béni de ramadan sont innombrables. Les trois décades du ramadan sont toutes bénédictions et gratification d’Allah SWT. Ainsi, tel que rapporté dans un hadith authentique du prophète SAW, je cite» Quand le ramadan arrive, les portes du paradis s’ouvrent, les portes de l’enfer se ferment et les diables sont enchainé)»
Rapporté par Abou Houraira.
Le mois béni de Ramadan est en entier clémence, pardon, miséricorde et abolition de l’enfer. Les grands Erudits ont réparti ce mois en trois principales parties en se basant sur le hadith authentique du prophète (SAW) relatant l’importance, les œuvres et les bénédictions pendant le mois béni.
La première décade qui s’achève n’est que le premier tiers du mois béni de jeûne musulman. Des œuvres bénéfiques demeurent encore existantes dans les jours restants de la deuxième et de la troisième décade du mois béni de jeûne musulman. Alors œuvrons. Ne devrons-nous pas nous demander quelles sont les meilleurs œuvres voulues pendant ce mois béni notamment pendant les deux dernières décades ?
L’envoyé d’Allah a dit, je cite : «craignez le feu (de l’enfer) rien qu’avec un morceau de datte, celui qui n’en trouve pas, qu’il le fasse à travers une bonne parole» Rapporté par Adiye /la première partie du hadith est aussi rapporté par Bokhari).
Hormis l’aumône, d’autres œuvres sont voulues, afin de profiter de la fin de cette première décade. Il y’a lieu de rappeler aux croyants d’autres actes salutaires, dont beaucoup sont récompensés considérablement par notre Seigneur (Allah) SWT, comme la lecture du Saint Coran, les prières nocturnes et la bienfaisance aux orphelins et aux nécessiteux, sans pour autant les spécifier uniquement pour l’une des trois décades, mais plutôt pendant toute sa vie. En plus de cela, il est recommandé d’accomplir la Oumra pendant le mois béni de ramadan si l’on a la capacité.
Chers frères et sœurs, le jeûne du mois béni de ramadan n’est autre qu’une occasion que nous offre notre Seigneur (Allah) SWT pour exaucer nos vœux. Il s’agit d’un moment propices très juteux pour le jeûneur, c’est-à-dire pendant que l’on jeûne jusqu’au coucher du soleil, un peu avant la rupture du jeûne, et lors de la rupture du jeûne, mais aussi lors de la rupture du jeûne. L’envoyé d’Allah a dit, je cite : Trois (personnes) leurs invocations sont exaucées le jeûneur jusqu’à la rupture de son jeûne, un dirigeant juste et la victime de l’injustice « rapporté par Tirmizi et Ibn Mâja.
D’après Nafi’, Abdallah Ibn Omar (qu’Allah les agrée lui et son père) a dit : À l’époque on disait Il y a certes une invocation exaucée pour chaque croyant au moment où il rompt son jeûne, soit on lui avance dans la vie d’ici-bas soit on lui prépare pour sa vie de l’au-delà.
Abdallah Ibn Omar (qu’Allah les agrée lui et son père) disait lorsqu’il rompait le jeûne : « Ô toi (Allah) qui est très large dans ton pardon ! Pardonne-moi. «Rapporté par Al Baïhaqi dans Chou ‘ab Al Imane n°3620 avec une chaîne de transmission authentique
La deuxième occasion est la lecture du Saint Coran, dans plusieurs versets Allah SWT a évoqué ses récompenses et la place qu’occupe le lecteur du Saint Coran en général et spécifiquement pendant le mois béni du ramadan. Dans un hadith authentique, le prophète SAW a dit « Allah élève à travers ce livre (Le Coran) des gens et rabaisse d’autres… « Rapporté par Muslim et Ahmed dans son Mousnad.
La fin de la première décade doit être un passage direct vers le pardon tant désiré par les croyants, dont les sources sont les invocations et la lecture des paroles d’Allah SWT de même qu’il est une certitude pour les croyants que le jeûne est une adoration procurant le pardon et à la clémence divines. C’est pourquoi, prendre un laps de temps lors de la rupture du jeûne pour invoquer les bienfaits d’ici-bas et de l’au-delà est très important, surtout lorsqu’on a la certitude que nos vœux sont exaucés. Sachez aussi qu’invoquer pour quelqu’un à son insu à deux récompenses : l’exauce de son invocation et celle de celui à qui on a invoqué. L’envoyé d’Allah a dit, je cite : « l’invocation d’un musulman pour son frère à son insu est exaucée, un ange (chargé de ses œuvres) se trouvant au-dessus de sa tête dira dès qu’il invoque du bien à son prochain : Amine à toi identique» rapporté par Muslim.
N’oublions pas le tasbih, le tahmid et le tahlil, c’est-à-dire «subhanal-lahi wal-hamdoulillahi, wa la illaha illal-lahou wal-lahou Akbar» assaisonné de : «la hawla wala quwata illa bil-lahi», le prophète SAW a dit : deux mots légers sur la langue, lourds sur la balance» c’est-à-dire subhanal-lahi wal-hamdoulillahi. Quant à ‘la hawla wala quwata illa bil-lahi», elle facilite ce qui est difficile, Les imams Bokhari et Muslim ont rapporté d’après Abou Moussa (Qu’Allah l’agrée) que le Prophète (SAW) a dit : « Veux-tu que je t’apprenne une locution qui est l’un des trésors du Paradis ? (la hawla wala quwata illa bil-lahi)».
D’après Abou Houraira (Qu’Allah l’agrée) le Prophète (SAW) a dit : « Multiplier l’usage de (la hawla wala quwata illa bil-lahi) car, c’est l’un des trésors du Paradis. » rapporté par imam Ahmed. D’après Amr ibn al-As (Qu’Allah l’agrée) le Prophète (SAW) a dit : « Il n’y a personne sur terre qui dise « la illaha illal-lahou wal-lahou Akbar et la hawla wala quwata illa bil-lahi» sans qu’elle ne voit ses péchés pardonnés même s’ils sont aussi nombreux que l’écumes de la mer ». Rapporté par Tirmizi.
Fasse Allah (SWT) accepter notre jeûne, nos prières, nos lectures du Saint Coran, purifie nos cœurs et nos intentions. Seigneur, épargnes-nous la mécréance, la médisance, l’impatience, la pauvreté, les pandémies. Ô ! Allah, nous avons été injustes à l’égard de nous-mêmes, pardonnes nous, nul ne peut être pardonneur que toi.
Allah, tu es paix, la paix t’appartient, elle provient de toi, fais régner la paix en nous et sur nous, Ya Allah, Ya Salam, Ya Hayyou, Ya Qayyum, Amine, Amine, Amine.
Cheickh Elh. Oumarou Mahaman Bachir,
Théologien / Islamologue
Email : bachirumaru@yahoo.fr