Le Centre hospitalier des armées (CHA) sis au quartier Gamkalé de Niamey, plus connu sous le nom d’infirmerie de la garnison, améliore ses capacités de prise en charge des patients civils et militaires par l’acquisition de nouvelles infrastructures sur fonds propre de l’Etat. La cérémonie officielle de réception a été présidée hier par le Premier Ministre Brigi Rafini, dépêché sur place par SEM Issoufou Mahamadou, Président de la République et Chef Suprême des Armées. Outre le Ministre de la défense nationale, plusieurs membres du gouvernement et du corps diplomatique ont pris part à cette cérémonie, de même que le Commandement des Forces de Défense et de Sécurité.
A la fin de la cérémonie, le Premier Ministre s’est réjoui de la transformation du centre hospitalier des armées en un véritable centre hospitalier. Il a également salué les prometteurs de l’initiative que sont le ministère de la défense nationale et l’ensemble des cadres des forces de défense et de sécurité qui « ont travaillé d’arrache-pied dans le cadre de ce projet entièrement pris en charge par l’effort national ». Pour SE Brigi Rafini, l’inauguration des premières infrastructures issues de la première phase de ce projet évolutif encouragera les autorités à réaliser les autres étapes qui sont non moins importantes.
Le Premier Ministre, Chef du gouvernement, note avec satisfaction les progrès enregistrés au centre hospitalier des armées, notamment au niveau du laboratoire et des blocks opératoires. « Tout ceci montre que des progrès énormes ont été faits mais le personnel est déterminé à aller de l’avant. Et c’est ce qui est encourageant. Nous avons besoin d’un système de santé robuste aussi bien sur le plan civil qu’au niveau de l’armée. Nous avons vu que c’est vraiment du sérieux et nous devons prendre cela comme tel », a-t-il souligné.
Dans son discours inaugural, le ministre de la défense nationale, Pr Issoufou Katambé, a rappelé qu’en 2015 déjà, la hiérarchie militaire avait doté le CHA d’une salle opératoire et d’une extension de sa capacité en hospitalisation. Ces moyens, poursuit-il, ont été rapidement dépassés au vu de l’accroissement de la demande de soins, notamment en chirurgie de guerre. Cette situation, dit-il, a motivé la construction de nouvelles infrastructures dont les principales sont le bloc opératoire et le service de réanimation. « Elles permettront non seulement de prendre en charge rapidement et efficacement nos blessés de guerre évacués des différents théâtres d’opérations, mais aussi les urgences hospitalières de routine au profit des militaires, de leurs familles et des civils des quartiers et villages environnants », a affirmé le Pr Issoufou Katambé.
Le Directeur central des services de santé des armées et de l’action sociale, le médecin Colonel Major Moussa Adam, a indiqué que le Centre hospitalier des armées est un établissement de soins de référence qui « constitue un centre de formation pour les cadres du service de santé et de l’action sociale et bientôt un terrain de stage pour les étudiants de la faculté de médecine de l’université Abdou Moumouni de Niamey. Le centre contribue, ajoute-t-il, à renforcer en complémentarité les capacités de soins des autres établissements sanitaires du ministère de la santé publique dans la région de Niamey.
Les infrastructures entièrement financées sur fonds propres de l’Etat au profit du CHA sont composées d’un bloc comportant deux salles opératoires, une salle de réveil, une salle de déchoquage, et une unité de réanimation, d’un service d’accueil des urgences d’une capacité de 15 lits, de salles annexes, d’une centrale de distribution d’oxygène de 24 prises permettant d’approvisionner le bloc et le service des urgences, ainsi que d’un service d’aiguillage pour orienter, enregistrer et trier les patients pour les consultations ou les bilans spécialisés.
Par Souleymane Yahaya(onep)