Dans le cadre de la mise en œuvre de la campagne de vaccination 2023-2024, le ministre de l’Agriculture et de l’Elévage, le Colonel Mahamane Elhadj Ousmane a réceptionné hier à l’aéroport international Diori Hamani de Niamey, une importante quantité de vaccins livrée par le laboratoire de référence JOVAC. Il s’agit de trente-deux millions deux cent soixante milles doses de vaccins (32.260.000) et leur équivalent en diluant, ainsi reparti : 20.160.000 doses de vaccins PPR (peste des petits ruminants) et 12.100.000 doses de vaccin PPCB (péripneumonie contagieuse bovine).
En réceptionnant ces vaccins, le ministre en charge de l’Elévage a souligné la particularité que revêt cette cérémonie. En effet, c’est la première fois qu’autant de vaccins sont livrés dans un délai réglementaire pour une campagne de vaccination. Cela, s’est exclamé le ministre, est extraordinaire. « 32.260.000 doses, c’est toute la quantité nécessaire pour la campagne de vaccination 2024 et même pour une partie de celle prévue pour 2025 (la péremption du vaccin est prévu dans 2 ans ; Août 2025 ce qui permettra son utilisation même pour la campagne de vaccination de 2025) », a-t-il dit. D’après le ministre c’est un long processus (et avec l’accompagnement du MCA ; millenium challenge account) qui a permis d’acquérir ces vaccins dont le coût avoisine un peu moins de deux milliards de FCFA.
L’objectif visé à travers l’acquisition de ces vaccins pour l’édition 2023-2024 est de vacciner près de 90 % de bovins qui sont autour de 14.625.045 têtes contre la péripneumonie contagieuse bovine, près de 90 % également de petits ruminants estimés à 25.061.644 têtes contre la peste des petits ruminants et, près de 30 % de camelins, soit 492.083 têtes, contre la pasteurellose.
Le ministre de l’Elevage de souligner que la santé animale est une préoccupation pour les autorités parce que toutes les maladies d’origine humaine proviennent pratiquement à 60 voire 70 % des animaux. C’est pourquoi, il faut sécuriser le cheptel sur le plan sanitaire afin que ce dernier soit d’abord compétitif, ensuite saint et au-déla, sécuriser l’être humain en un mot. Pour le Colonel Mahamane Elhadj Ousmane, la réussite de cette opération va véritablement booster l’élevage nigérien et le rendre plus compétitif.
Le ministre de l’Agriculture et de l’Elevage a assuré que toutes les dispositions sont prises par l’Etat afin que les objectifs assignés à cette campagne soient atteints et très bientôt, les vaccins vont être acheminés dans les huits (8) régions du pays ; au niveau des départements et des communes. « Le défi est avec aujourd’hui les vétérinaires, les mandataires et les agents auxiliaires qui seront sur le terrain », a-t-il déclaré. A ce niveau, le Colonel Mahaman Elhadj Ousmane a reconnu que les mandataires ; les services vétérinaires privés font un grand travail. Toutefois, il les a appelé à fournir davantage d’efforts dans l’accomplissement de leur tâche et cela avec rigueur. « Consommer de la viande d’animaux qui ne sont pas vaccinés est un risque pour tout le monde parce que la santé est globale, elle est unique, elle est humaine, elle est animale », a-t-il estimé.
Cette vaccination, il faut le préciser, est gratuite. Les opérations de vaccination ont déjà commencé au niveau des régions et avec cette acquisition de vaccins, il y a la garantie d’une campagne de vaccination sans rupture en vaccins, ni en diluants. Et la mise en œuvre effective de cette activité sur le terrain, fera l’objet d’un suivi permanent tant par le niveau régional que central. Le ministre de l’élévage espère qu’àpres trois mois de vaccination, les objectifs fixés seront atteints.
Rahila Tagou (ONEP)