
Lors des échanges avec les organisations de la société civile
La Présidente du comité de gestion du FSSP, Mme Brah Réki Djermakoye, a poursuivi ses rencontres d’échange avec les différentes structures. Ainsi, après les hommes des médias et les leaders coutumier et religieux, c’est au tour les acteurs de la société civile et des organisations féminines de recevoir, le jeudi 20 mars 2023, d’amples explications sur la gestion du Fonds, le bilan et la répartition des ressources mobilisées. La rencontre s’est déroulée en présence de l’Administrateur Délégué de la ville de Niamey, le Colonel Boubacar Soumana Garanké.
Dans ses propos, la Présidente du comité de gestion du FSSP a expliqué que le Fonds a pour objectifs la mobilisation des ressources, le financement du renforcement des capacités techniques des FDS, l’acquisition d’armement, la participation à la prise en charge des victimes déplacements forcés liés à l’insécurité, la création d’emplois en faveur des jeunes et des femmes à travers le financement de projets et d’innovations. Pour se faire, a-t-elle poursuivi, le fond a deux catégories de ressources : les contributions volontaires et le prélèvement institutionnalisé.
Selon Mme Brah Réki Djermakoye, la source qui apporte plus d’argent au Fonds de Solidarité pour la sauvegarde de la patrie est les hydrocarbures. « Nous avons convoqués toutes les couches sociales de base pour communiquer, informer et expliquer la création du Fonds, on a pu assoir une campagne de sensibilisation qui nous a permis de mettre en place un noyau national. Après, on a eu 16 missions à l’intérieur du pays, on a pu rencontrer la diaspora. On a fait l’analyse des dossiers de financement, de suivi évaluation, le reporting au quotidien, la mobilisation des ressources avec un dispositif de gestion du Fonds qui a été mis en place », a mentionné Mme Brah Réki Djermakoye. S’agissant des contributions volontaires en espèces et en nature, à la date du 19 mars, les ressources mobilisées s’élèvent à 9 milliards 381 millions. Au titre des prélèvements institutionnalisés, les ressources sont estimées à cette même date à 16. 667. 000. 000 FCFA. Ce qui donne au total la somme de 26 milliards 43 millions de FCFA à la date du 19 mars 2025. « Pour les dépenses de fonctionnement, l’ordonnance dit qu’il est autorisé à ce que le comité puisse utiliser jusqu’à 3 % dans les ressources qui sont mobilisés en cas de déplacement, de séance de sensibilisation, les charges des bureaux, du personnel », a-t-elle déclaré.
La présidente du comité de gestion a en outre souligné que depuis la remise des 160 véhicules aux FDS, le FSSP a été alerté par les services de sécurité relativement à la diffusion des images d’équipements à elles fournies compte tenu du contexte sécuritaire. « Mais, au nom de la transparence, le Chef de l’État, nous a donné l’autorisation de ne rien cacher, de tout mettre sur notre site : www.fssp.ne », a ajouté la Présidente du comité de gestion du FSSP. Mme Brah Réki Djermakoye a par ailleurs évoqué le financement de certains projets de réaménagement, de réhabilitation et de construction dans la région de Diffa. En outre, elle a souligné que la majorité des contributions à 40 % sont aussi des brousses d’études, des vivres des produits pharmaceutiques, des fournitures scolaires, la connexion internet, la couverture médiatique des médias privés, des lectures de saint coran, les Qunut, etc. « Nous avons reçu au total 26 milliards 43 millions et que nous avons dépensé 14 milliards 4 millions. Les contributions en nature sont de 3 milliards 9 millions et un reliquat de presque 4 milliards qui se trouve au trésor. Dans les 22 milliards de contributions en numéraire nous avons encaissé 19 milliards et il reste encore un peu de ressources chez certains partenaires non encore encaissées. A cette date, en tout cas nous avons consommé les ressources du fonds presque à 99 % et il y a un nouveau budget qui est fait en 2025 », a-t-elle dit.
Après les échanges, l’assistance a formulés des recommandations. « Nous appelons les nouvelles autorités d’inciter la population nigérienne à consommer local, notamment à utiliser la Sim nationale de Niger Télécom. Nous suggérons au comité de gestion du Fonds de relancer davantage les séances d’information et de sensibilisation, notamment dans les zones reculées », ont suggéré les participantes.
Halimatou M. Harouna & Rabi I. Guero (Stagiaires)