La ministre de l’Education Nationale, de l’Alphabétisation, de l’Enseignement Professionnel et de la Promotion des Langues Nationales, Dr Elisabeth Shérif, a présidé hier matin à Niamey, la cérémonie d’ouverture des activités des Femmes du Mouvement pour le Respect des Droits des Femmes et des Enfants au Niger (MRDFN) ‘’le dialogue féminin’’. L’objectif de cette rencontre est de mener des réflexions en vue de préserver les acquis et la promotion des droits des femmes et des enfants au Niger en cette période de transition et au-delà.
Pendant trois jours, les participants auront à échanger sur l’identification des besoins cruciaux des femmes et des enfants en cette période de transition, identifier des actions prioritaires dans le domaine de la protection et la promotion des droits des filles et des femmes pendant cette périodes de transition, identifier des stratégies de plaidoyer au niveau national et régional pour la promotion des droits des femmes, et enfin définir les argumentations sur les questions des femmes pour la contribution au dialogue national inclusif.
A l’ouverture des travaux, la ministre de l’Education Nationale, de l’Alphabétisation, de l’Enseignement Professionnel et de la promotion des langues nationales, a déclaré qu’elle participe à cette activité dans le but de réaffirmer son soutien constant aux actions que mène l’Onf FAD pour le droit des femmes, pour l’autonomisation des femmes, son action dans la promotion de la scolarisation des filles. « Lorsqu’une fille est scolarisé, la société a beaucoup plus de chance d’avoir des enfants instruits qui connaissent leurs droits et qui sont prêts à œuvrer pour le développement du pays. Je suis venue vous dire que votre préoccupation ainsi que celle de toutes les femmes qui sont présentes sont prises en compte au plus haut sommet de notre Etat. Je suis donc là mes sœurs pour vous souhaiter d’avoir des bonnes assises », a-t-elle soutenu. Dr Elisabeth Shérif a ajouté que la préoccupation du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP) et du gouvernement de transition qui a été mis en place n’est pas seulement d’avoir des visibilités institutionnelles, mais de recouvrer une dignité qui a été bafouée pendant très longtemps.
Pour sa part, la présidente du MRDFN Mme Helène Ayika, a dans son allocution expliqué que les évènements du 26 juillet 2023, la cohorte de sanctions économiques sévères et ses conséquences au plan social, les menaces sécuritaires internes et externes imposées à notre pays, et l’absence d’un ministère de la Promotion de la Femme et de la Protection de l’enfant dans le gouvernement de transition, ont interpelé les femmes nigériennes, dont les voix ont fait écho de leur indignation, lors de l’assise patriotique organisée par l’ONG FAD ainsi que dans toutes les rencontres des organisations féminines. « Aujourd’hui, nous vous invitons de nouveau, à redoubler d’engagement et de solidarité, à conjuguer nos compétences et nos énergies individuelles et collectives, avec courage et détermination, afin de préparer le dialogue national inclusif à venir », a-t-elle dit. D’après Hélène Ayika la vision à court terme du mouvement qui mène depuis 2017, des actions multiformes de plaidoyer et de sensibilisation sur les droits des femmes et des filles, est de rassembler et animer les organisations de femmes en vue de renforcer la solidarité et leurs capacités sur les questions de justice et d’égalité de chances, de la participation des femmes dans toutes les sphères de décision, et la lutte contre toute forme de violence à l’égard des femmes et des filles.
Pour sa part, la Directrice Exécutive Nationale de l’ONG FAD, Mme Nafissatou Idé a quant à elle précisé que c’est une journée introductive à la longue et belle aventure qu’elles vont conduire ensemble, de la femme de Tillabéri à celle d’Agadez, de manière participative, inclusive et prenant en compte les préoccupations et aspirations des femmes et enfants nigériens dans leur grande majorité. Aussi, a-t-elle ajouté, la création de ce mouvement a été animée par le fait que l’Ong FAD ne voulait plus d’actions singulières car étant absolument convaincue qu’ensemble ces organisations vont plus loin, ensemble elles construisent mieux et ensemble elles sont plus fortes. De 2017 à ce jour, a-t-elle précisé, le MRDFN a réalisé d’innombrables activités en faveur des droits des femmes et des filles au Niger à travers des actions de plaidoyer, de sensibilisation mais aussi et surtout de renforcement de capacités.
Farida Ibrahim Assoumane (ONEP)