Le Premier ministre par intérim, M. Albadé Abouba, ministre d’Etat, ministre de l’Agriculture et de l’Elevage, a présidé, hier dans l’après-midi dans la salle de réunion de son Ministère, une importante réunion regroupant des membres du gouvernement et ceux de la communauté humanitaire intervenant au Niger. Les échanges ont porté sur la situation née des inondations enregistrées dans toutes les régions du pays. On y notait la présence des membres du Gouvernement, des membres du comité de gestion des inondations et des ONGs membres de la Coordination des ONGs Humanitaires au Niger.
Cette réunion qui, faut-il le rappeler, fait suite à d’autres de haut niveau tenues autour du Président de la République par rapport à la même question, est initiée par le gouvernement en vue d’échanger avec la communauté humanitaire sur la dernière situation liée aux inondations au Niger. La situation qui a été présentée a porté sur le nombre des personnes touchées, le nombre des ménages et superficies impactés, sans oublier les dégâts sur les infrastructures de fourniture des services sociaux de base, notamment celles hydrauliques.
A l’issue de cette rencontre, la Coordinatrice des ONGs humanitaires résidentes au Niger, Mme Khardjata Lo N’Diaye, et le ministre de l’Action Humanitaire et de la Gestion des Catastrophes, M. Lawan Magagi, ont présenté la synthèse des échanges entre les deux parties. Ainsi, Mme Khardjata Lo N’Diaye a indiqué que la communauté humanitaire, à travers sa personne, a saisi cette occasion pour présenter sa sympathie, ses condoléances et sa compassion à l’égard de toute la population nigérienne, notamment toutes les familles qui sont frappées par cette situation. Elle a fait observer que cette situation concerne également la zone Afrique de l’Ouest. « Mais ici au Niger, nous avons vu que les impacts n’ont épargné aucune région du pays, tant en perte en vies humaines mais également en perte de logements, en perte des moyens de survie, en terme des investissements économiques dans les aménagements hydroagricoles agricoles et le cheptel. (…). Cette situation nous met tous en responsabilité. D’abord le Gouvernement, qui est au front et qui est le premier à intervenir à travers les actions d’urgence. Nous avons, en tant que communauté humanitaire, présenté ce que nous avons fait ensemble dans le domaine du premier secours. Aujourd’hui, nous avons échangé sur les actions immédiates et sur les actions à plus long terme, puisqu’il y’a des impacts qui vont demander des actions durables », a-t-elle dit.
Khardjata Lo N’Diaye a réitéré l’engagement de la communauté humanitaire du Niger à renforcer son soutien au gouvernement pour aider les populations impactées à travers les actions d’urgence. « Il s’agit de secourir ces populations pour l’aider à sortir de cette situation et les réinstaller dans des zones assainies, leur apporter du vivre et l’assistance d’urgence dont elles ont besoin. Celles qui sont dans les écoles, il faut déjà penser à la rentrée des classes. La communauté humanitaire a suivi les propositions du Gouvernement et nous avons marqué toute notre disponibilité de continuer à apporter notre contribution », a-t-elle indiqué.
Pour sa part, le ministre de l’Action Humanitaire et de la Gestion des Catastrophes, M. Lawan Magagi, a salué, au nom du Gouvernement, l’ensemble de la communauté humanitaire du Niger pour tous les efforts qu’elle ne cesse de fournir pour venir en aider à la population nigérienne. Parlant des inondations, le ministre a indiqué que le gouvernement a pris, très tôt, d’importantes dispositions pour circonscrire la situation. Il a souligné que le gouvernement suit avec attention l’évolution de cette situation et des dispositions nécessaires sont en train d’être prises au regard de son évolution. « Il faut, très tôt, que le gouvernement reloge toutes les populations sinistrées qui sont déplacées de chez elles, sur l’ensemble du territoire national ; il faut garantir l’alimentation de ces populations, ce qui est déjà en train d’être fait. Il faut également créer les conditions sanitaires optimales pour faire face aux éventuelles maladies hydriques. Toutes ces mesures ont été étudiées par rapport aux mesures d’urgence et même par rapport aux mesures à prendre, à moyen et long termes», a-t-il mentionné.
Ali Maman(onep)