Le Médiateur de la République, Me Ali Sirfi Maiga, également Président en exercice de l’AMP-UEMOA et les autres membres de l’institution, ont rencontré, le jeudi 17 octobre dernier, une délégation de Plan International Norvège conduite par M. Holmas Heikki, Président du Conseil d’Administration de Plan International Norvège. Le Directeur Pays de Plan International Niger, M. Paul Fagnon et ses collaborateurs étaient également de cette rencontre dont le but est d’échanger sur les actions qui ont été réalisées dans le cadre du mémorandum signé en décembre 2017, relativement au partenariat entre les deux institutions.
Prenant la parole le premier, le Directeur Pays de Plan International Niger, M. Paul Fagnon, a salué l’engagement des autorités qui les soutiennent dans leur lutte pour la protection des enfants ; contre les violences faites aux enfants. «Nous avons voulu cette visite afin de remercier les partenaires techniques et financiers pour tout ce qu’ils font pour la protection de l’enfant», a-t-il dit. Aussi, le Directeur Pays de Plan International Niger, M. Paul Fagnon a précisé que la présence de Plan International Norvège à cette rencontre vise à examiner les actions qu’ils ont eu à mener en partenariat Plan International Niger et le médiateur de la république dans le cadre de la protection de l’enfant.
A son tour, le Médiateur de la République, Me Ali Sirfi Maïga, s’est réjoui d’abord de cette rencontre qui constitue une occasion pour renforcer le partenariat qui existe entre la Norvège et le Niger. Il a remercié aussi Plan International Norvège à travers la personne du Président du Conseil d’Administration de Plan Norvège pour le soutien tant technique que financier qu’ils apportent au Niger. Me Ali Sirfi Maïga a rappelé également que plusieurs actions ont été réalisées grâce au mémorandum. C’est ainsi que le Médiateur de la République, qui, de par la loi, est le défenseur des droits de l’Enfant et des personnes vulnérables à eu à sillonner plusieurs localités du Niger, pour mener une croisade contre le mariage des enfants en sensibilisant les leaders d’opinions sur les conséquences néfastes de cette pratique.
Au cours de ces déplacements Me Ali Sirfi Maïga n’a pas manqué de sensibiliser les populations sur la nécessité du maintien de la jeune fille à l’école afin de lui permettre d’aspirer à un avenir meilleur. Ce combat que mène le Médiateur de la République pour le bien être de l’enfant a fait l’objet d’un forum national contre les violences faites aux enfants, notamment le mariage précoce où d’importantes recommandations ont été formulées et sont en voie d’être entérinées. Aussi, il a précisé que le cadre juridique en ce qui concerne la protection de l’enfant ne suffit pas pour réussir la mission. Ce problème, a souligné le médiateur de la république, est lié à un problème de mentalité. Dans ce sens, des dialogues communautaires ont été engagés à travers les huit régions du pays afin de trouver des pistes de solutions quant à l’éradication des mariages forcés des enfants. Enfin le Médiateur de la République a déclaré : «la femme est l’âme de la société, en la violentant, on déshumanise la société toute entière».
Pour sa part, le Président du Conseil d’Administration de Plan Norvège, M. Holmas Heikki, a tout d’abord remercié le Médiateur pour le chaleureux accueil qui leur a été réservé. M. Holmas Heikki, a souligné qu’il s’est lancé dans le combat de la protection de l’enfant surtout la jeune femme, car a-t-il rappelé depuis qu’il était tout petit il voyait sa mère lutter pour les droits de la femme. Elle disait qu’il faut laisser à la femme cette opportunité de décider du moment qui lui conviendrait pour avoir un enfant, a-t-il témoigné.
« C’est justement ce message de ma mère qui m’a beaucoup touché et m’a amené à venir au Centre de la Fistule du Niger afin de découvrir les conséquences liées à ces mariages précoces. Face aux situations auxquelles j’ai fait face, j’ai décidé de lutter pour arrêter le mariage précoce des enfants», a-t-il dit. Pour M. Holmas Heikki, le fait de donner les filles à un âge aussi précoce en mariage peut considérablement freiner leurs chances de réussite à l’école.
Au sortir de cette rencontre qu’elles ont jugé fructueuse, les deux parties ont exprimé leur satisfaction au sujet du partenariat qui existe entre elles et aussi de la bonne marche des activités entreprises dans le cadre de la protection de l’enfant.
Maïga Ibrahim