En prélude au mois sacré de Ramadan avec sa forte consommation en énergie, le ministre du Commerce et de l’Industrie, M. Seydou Asman, a tenu une réunion d’échanges, le mardi 21 janvier 2025 à Niamey. Cette rencontre a réuni les principaux acteurs du secteur de la distribution de gaz, les représentants des entreprises de distribution, l’Autorité de Régulation du Secteur de l’Energie (ARSE), ainsi que les membres de la société civile, dans le but d’aborder les préoccupations relatives à la disponibilité du gaz, au respect des prix et des quantités des emballages pour les années à venir.
Lors de la réunion, le ministre du Commerce et de l’Industrie a indiqué que, pour traiter cette question, les différentes subdivisions de l’administration vont se rassembler afin de trouver des solutions applicables immédiatement. Il a affirmé qu’il sera mis en place des mesures claires : « Si cela s’avère nécessaire, nous mettrons un terme à certaines collaborations avec des fournisseurs peu fiables, notamment certains détaillants. Deux niveaux de mesures seront donc instaurés. Nous nous engageons à partager les axes principaux de nos réflexions. Dans les jours à venir, nous informerons le public et tous les acteurs concernés des avancées », a-t-il précisé.
M. Seydou Asman a également saisi cette opportunité pour inciter les acteurs à respecter les décisions qui seront prises. Il a surtout interpellé les associations des consommateurs pour qu’elles assument leurs responsabilités en signalant les irrégularités constatées aux organismes compétents, puisque cela concerne la totalité de la population.
Cette rencontre a été saluée comme une avancée vers une meilleure synergie entre le gouvernement et les acteurs privés dans le secteur de l’énergie. M. Mahaman Nouri, Président de l’Association de Défense de Droits des Consommateurs (ADDC Wadata), a indiqué que ce dialogue a généré de nombreuses questions ; et des réponses pertinentes ont été apportées. « Chacun est conscient des défis d’approvisionnement en gaz pendant le Ramadan, un mois où la consommation est élevée. Bien qu’aucune urgence n’ait été signalée, il reste urgent de trouver des solutions concernant la disponibilité et le coût », a-t-il dit.
Le président de l’ADDC Wadata a aussi souligné que des propositions ont été faites pour que les centres d’emplissage non-conformes commencent à résoudre leurs problèmes techniques dans un délai précis, sinon, ils risquent des sanctions. « Le respect des prix et des quantités de gaz dans les bouteilles est également primordial afin de lutter contre la fraude liée aux transferts de gaz dans différentes tailles de bouteilles. Il est certain que nous le faisons chaque année, mais sincèrement, toutes les réunions précédentes n’ont abouti à rien. Nous pensons que cette année, les mesures prises par l’Etat en concertation avec les acteurs seront respectées au grand bonheur de la population. Nous constatons qu’il y a un engagement fort et un intérêt pour le respect des règles », a-t-il conclu.
Rabiou Dogo (ONEP)