Le Comité Interministériel d’Orientation du Programme de modernisation des villes communément appelé «fêtes tournantes du 18 décembre», s’est réuni vendredi 10 janvier dernier, à la Primature, sous la présidence du Premier ministre, Chef du Gouvernement, SE Brigi Rafini, président dudit comité. A l’ordre du jour de la rencontre figurent les conditions de démarrage du Programme Diffa N’Glaa qui débutera incessamment, l’examen de l’état d’exécution de Tillabéri Tchandalo, et un point sur les Programmes précédant (Dosso Sogha, Maradi Kolliaya, Agadez Sokni, Tahoua Sakola et Zinder Saboua) et réfléchir sur les perspectives en termes d’orientation.
Au cours de cette réunion, le Président du Comité d’Organisation du Diffa N’Glaa Abdou Lawan Marouna a expliqué qu’à l’instar des autres fêtes tournantes, le Programme de Diffa N’Glaa se résume en cinq volets qui sont les infrastructures de voiries et d’assainissements, les infrastructures de logement de hautes personnalités, les infrastructures administratives, celles des services sociaux de base, les infrastructures sportives culturelles, des places et espaces verts, les infrastructures économiques et touristiques. Il a noté le contexte particulier de la zone et les contraintes liées notamment aux difficultés en matière d’accès aux matériaux de construction, la fermeture de la frontière avec le Nigéria, l’éloignement de la zone, le coût de transport, celui de la main d’œuvre, la sécurité et les récentes inondations. «Chacune de ces contraintes a une incidence sur le coût» a-t-il déclaré.
C’est pourquoi, le président du comité Diffa N’Glaa a plaidé pour une majoration du coût de 60 à 80%, tout en demandant au comité interministériel de bien vouloir réviser à la hausse l’allocation budgétaire de 10 milliards habituellement accordée par programme à au moins 18 milliards. Selon lui, c’est sur cette base que le comité a estimé le coût total des actions prioritaires programmées pour l’année 2020 d’un montant prévisionnel de près 18 milliards.
Ce fut le tour des présidents des autres comités d’organisation des fêtes tournantes de faire le point des programmes les concernant pour évoquer entres autres les actions accomplies, les chantiers en cours et encore les difficultés. Ils ont unanimement reconnu que ces programmes ont permis d’élever le niveau de nos villes. Il ressort de ces discussions de la nécessité de la consolidation des acquis, la question de la gestion et l’entretien des infrastructures, le règlement des passifs et l’importance de marquer une pause.
Les travaux du Programme Diffa N’Glaa seront lancés le 25 janvier prochain
Le Comité a estimé que les conditions sont réunies pour le lancement des travaux du Programme Diffa N’Glaa le 25 Janvier 2020. «Plus que partout ailleurs, Diffa mérite notre soutien pour que cette ville bénéficie d’un Programme digne de ce nom. Un programme qui va la hisser au niveau des autres villes capitales régionales», a dit le Chef du Gouvernement à l’issue des échanges. «Diffa N’Glaa va démarrer un peu plutôt en raison même du contexte de la région. Cela va permettre certainement de créer les conditions de sa réussite», a-t-il ajouté. «Quant à Tillabéri Tchandalo qui est en train de clôturer les travaux, nous avons constaté que Tillabéri Tchandalo a été vraiment Tcahadalo puisque la ville a été totalement transformée. Nous avons un nouveau visage de cette ville. Un visage qui reflète une ville moderne», a estimé le Premier ministre, avant de féliciter le comité d’organisation qui a fait un travail colossal même si les conditions sécuritaires n’ont pas permis de réaliser certaines activités culturelles et sportives.
Pour ce qui est des autres Programme conduits jusqu’à présent à savoir Dosso Sogha, Maradi Kolliya, Agadez Sokni, Tahoua Sakola et Zinder Saboua, le Premier ministre a estimé que c’est des acquis qu’il faut pérenniser, maintenir et valoriser. Au cours de cette réunion, les membres du comité interministériel se sont mis d’accord sur le fait qu’avec Diffa N’Glaa on a fini le tour des régions sauf Niamey. Mais, «nous considérons qu’avec Niamey Nyala et les actions faites lors du Sommet de l’Union Africaine en2019, Niamey est à jour», a expliqué le Premier ministre. Mieux, a-t-il ajouté, «Niamey a été concerné par le Programme de modernisation des villes». Selon le Chef du gouvernement le Comité est d’avis pour observer une pause mais pas une pause dans les investissements. «C’est une pause qui va nous permettre de consolider les acquis au niveau national, au niveau de toutes les villes où ces réalisations ont eu lieu, en parachevant les chantiers déjà entamés et en épurant tous les passifs accumulés au cours des six années d’exécution de ces programmes», a-t-il expliqué.
Satisfaction des populations
SE Brigi Rafini a noté qu’au niveau de chacune des villes où ces programmes ont été réalisés, cela s’est traduit par une satisfaction totale des populations. Toutefois, le Chef du gouvernement a aussi évoqué les difficultés enregistrées comme c’est le cas de Maradi Kolliya. « A Maradi on a un passif assez important, aujourd’hui, qui pose quelques problèmes à nos opérateurs ; difficultés auxquelles nous allons nous atteler le plus tôt possible », a-t-il préciser. Toutefois, précise-t-il ces difficultés n’ont pas entamé la grande satisfaction de la population aussi à Maradi qu’à Agadez, à Tahoua et à Zinder. «Je pense qu’il s’agit là d’un véritable programme salutaire pour nos chefs-lieux de régions, un programme qui mérite d’être consolidé et poursuivi. Nous allons mettre un dispositif qui va rapidement réfléchir sur les modalités de prise en charge de ces infrastructures. Il procédera également à faire le bilan avant de programmer les investissements à faire», a déclaré le Premier ministre. «Nous souhaitons que cela soit capitalisé par notre pays au-delà des régimes ou des personnes puisqu’il s’agit de l’intérêt général, de l’intérêt de notre population», a conclu SE. Brigi Rafini.
Mamane Abdoulaye(onep)