La Société Nigérienne de Néphrologie a organisé un symposium, hier matin, à Niamey. Placé sous le haut parrainage du ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche, Phd. Mamoudou Djibo, ce symposium qui a pour thème «la prise en charge des maladies rénales en Afrique : difficultés et perspectives» a regroupé des enseignants chercheurs et universitaires venus de la sous-région. Il s’agit pour eux, de discuter des thématiques relatives à la maladie rénale, la dialyse, la transplantation rénale, les stratégies de PEC en 2021 et la présentation des résultats du 1er registre de biopsie rénale du Niger.
Ce symposium a regroupé des universitaires venus entre autres du Sénégal, de la Cote d’Ivoire, de la Guinée et du Nigeria. Pour la présidente de la Société Nigérienne de Néphrologie (SONINEPH), Dr Zeinabou Moussa Tondi Maiga, ce symposium est une occasion pour faire connaitre cette jeune société savante et de maintenir un contact régulier et continu sur la voie du développement de la néphrologie tant méconnue en Afrique subsaharienne et particulièrement au Niger. Dr Zeinabou a par ailleurs rappelé que, jusqu’en 2010 le Niger ne disposait que d’un seul néphrologue. A ce jour, on en dénombre 14 néphrologues. «Sur les 8 régions que comptent le pays, seulement 2 disposent de centres de dialyses et de spécialistes», a fait remarquer la présidente de la SONINEPH.
Dr Zeinabou Moussa Tondi Maiga a ensuite indiqué que l’OMS prévoit une augmentation de la prévalence de la maladie rénale chronique de 17% dans les 10 ans à venir. Chaque année, a-t-elle noté, en raison d’un diagnostic tardif ce sont des millions de personnes qui décèdent prématurément d’insuffisance rénale chronique et des complications cardiovasculaires qui lui sont associées. «C’est pourquoi, il nous appartient de regarder vers l’avenir, un avenir de défis. Nos efforts présents ne peuvent masquer l’étendue des taches qui nous restent à accomplir», a estimé la présidente de la SONINEPH.
Quant au ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche, Phd. Mamoudou Djibo, il a félicité la Société nigérienne de néphrologie qui s’est donnée pour objectif le développement de la néphrologie au Niger à travers un plaidoyer pour la création du centre de soins spécialisés en néphrologie et surtout pour la formation en ressources humaines de qualité. Selon Phd Mamoudou Djibo, cette ambition cadre avec les ambitions du Président de la République qui consistent à mettre à la disposition des Nigériens des soins de qualité et de haute technicité. Le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche a aussi rassuré la disponibilité de son département ministériel pour toute sollicitation qui permettra le développement des ressources humaines de qualité pour les besoins des populations. Car, a-il-souligné, «le capital humain est à développer et nul ne peut penser au développement de son pays s’il ne jouit d’une bonne santé».
Oumar Issoufou(onep)