S’il y a un domaine dans lequel l’Etat du Niger est resté constant et déterminé depuis plus d’une décennie, c’est bien celui de la lutte acharnée contre l’hydre terroriste, et donc de la sécurité et de la défense de l’intégrité de notre territoire national. Convaincus que le Niger est au confluent de plusieurs foyers de tensions et que notre survie dépend de notre capacité à rester droit dans nos bottes, et à assurer de manière efficace la défense de nos frontières, et de notre espace vital, aussi bien l’ancien Président Issoufou Mahamadou, que l’actuel Bazoum Mohamed, n’ont ménagé ni leurs efforts, ni les moyens adéquats pour combattre sans faiblesse les agresseurs de tout acabit.
Ainsi, le Niger demeure le seul pays du Sahel Central à avoir le contrôle de tout son territoire et où le Président de la République, Chef Suprême des Armées peut se déplacer à sa guise à Baroua à quelques encablures des bases de Boko Haram dans le Lac Tchad, dans l’Anzourou et le Zarmaganda, comme à Tilia dans la région de Tahoua. Cet état de fait traduit non seulement la ferme détermination politique mais aussi le courage et la bravoure de nos soldats sur le terrain. Les efforts déployés par nos autorités au plus haut niveau, ont concouru à renforcer l’efficacité des interventions stratégiques et opérationnelles des Forces de Défense et de Sécurité (FDS).
Les différents corps militaires et paramilitaires ont bénéficié de nouveaux recrutements, de formations, de créations d’unités spéciales, de dotations conséquentes en moyens matériels et logistiques, de vecteurs aériens, d’infrastructures adéquates, ainsi que d’actions spécifiques d’amélioration du cadre de vie. Cela a permis de densifier le maillage territorial en FDS et d’obtenir des résultats significatifs en matière de sécurisation et de défense de l’intégrité du territoire. Malgré l’augmentation des incidents armés, le nombre de victimes (civiles et militaires) a baissé de moitié entre 2021 et 2022. De même, la destruction des capacités des groupes armés terroristes s’est traduite par la baisse progressive et significative de l’efficacité de leurs actions. Les efforts entrepris en matière de paix se sont traduits par la défense de l’intégrité du territoire et le renforcement de la sécurité publique.
Les patrouilles quotidiennes et les actions de veille régulières ont permis de réduire significativement la capacité de nuisance des groupes terroristes et des bandits armés. L’amélioration de la situation sécuritaire a permis de faciliter le retour des populations déplacées internes dans leurs localités d’origine notamment dans les régions de Diffa et de Tillabéri. On se souvient d’ailleurs de la visite effectuée le 10 février 2023 à Tégué dans le Gorouol, par le ministre en charge de l’Intérieur où il a été en contact direct avec les populations qui ont regagné leurs zones d’origine qu’elles ont abandonnées depuis un certain temps pour cause d’insécurité.
Cette visite avait pour but de constater d’une part la situation des populations de Tégué, de les soutenir et de les réconforter, et d’autre part de réaffirmer la volonté de l’Etat à les sécuriser. «Nous avons organisé ce retour après avoir mis en place un dispositif sécuritaire conséquent pour rassurer les populations. Ensuite tout le monde a été transporté dans de très bonnes conditions. Tout le monde a regagné Tégué sain et sauf. Il était de notre devoir et conformément aux instructions du Président de la République de venir voir de visu, constater la situation qui prévaut à Tégué», a déclaré le ministre en charge de l’Intérieur, M. Hamadou Adamou Souley. Par ailleurs, en matière de préservation de la cohésion sociale, des actions de consolidation de la paix ont contribué à prévenir le risque des conflits communautaires et à la reddition progressive des jeunes enrôlés dans les organisations terroristes.
Pour renforcer davantage les capacités opérationnelles des FDS en ressources humaines, 2 écoles de formation militaire ont été créées à Niamey pour les officiers supérieurs et à Dosso pour les formateurs des centres d’instruction existants. En termes de moyens matériels et logistiques, les FDS ont été dotées de véhicules blindés et de vecteurs aériens. A cela s’ajoute la réalisation des infrastructures qui a porté notamment sur la construction et la réhabilitation des bâtiments des bureaux, des murs de clôture et des blocs administratifs. D’autres efforts ont porté sur l’amélioration du cadre juridique de la gouvernance sécuritaire. La coopération militaire a été renforcée par la signature des accords et la participation aux initiatives sécuritaires régionales et aux missions de maintien de la paix. En matière de consolidation de la paix, l’accent a été mis sur les campagnes de sensibilisation et l’amélioration de la collaboration entre les FDS et la population.
En effet, dans le cadre du renforcement de la coexistence pacifique et la cohésion sociale entre les communautés, plusieurs forums et caravanes de sensibilisation ont été organisés notamment dans des zones touchées par l’insécurité. Les capacités des acteurs des zones à risques et transfrontalières notamment des élus locaux, des chefs traditionnels et des jeunes ont été renforcées en prévention et gestion des conflits. De plus, des jeunes ont été appuyés pour mener des activités génératrices des revenus dans plusieurs communes de la région de Tillabéri. S’agissant des efforts pour améliorer les relations de confiance et de collaboration entre les populations et les FDS dans les zones d’intervention, de nombreuses actions civilo-militaires ont été menées. Entre 2021 et 2022 environ 80.154 personnes civiles ont bénéficié des soins médicaux au niveau des centres de santé des FDS. Dans le même ordre d’idées, des sessions de formation ont été organisées à l’endroit des FDS sur le droit international humanitaire.
Oumarou Moussa(onep)