Le Premier ministre, Chef du gouvernement, M. Ouhoumoudou Mahamadou a présidé hier matin à son cabinet, l’ouverture d’un Séminaire gouvernemental sur le Rapport 2021 de la Cour des Comptes. L’objectif du présent séminaire gouvernemental est de s’approprier les analyses, les constats et les recommandations de la Cour des Comptes afin de les capitaliser pour assurer une gestion optimale des ressources publiques et améliorer la gouvernance économique et financière de nos différentes entités.
Ainsi les membres du gouvernement, ont mis à profit cette journée pour examiner de manière approfondie, les différentes imperfections décrites dans le Rapport, apprécier leur portée sur la qualité de la dépense publique et notre aptitude à utiliser les ressources publiques au profit exclusif des citoyens. A l’ouverture des travaux, le Premier ministre a dit que le Rapport de la Cour des Comptes 2021 couvre la gestion des finances publiques sur la période 2016 à 2019. « Nous devons donc nous en approprier comme un outil à vertu pédagogique », a-t-il déclaré.
Dans la Déclaration de Politique Générale du Gouvernement, le Premier ministre a décliné l’ambition du gouvernement, celle de faire du Niger un Etat démocratique stable et fort. « Cette ambition, pour être traduite dans les actes, doit être adossée à une gouvernance politique, économique et administrative de qualité ainsi qu’à la promotion d’une justice équitable et accessible à tous », a-t-il ajouté.
« Une bonne gouvernance suppose aussi que les organes de contrôle jouent effectivement leur rôle. Au rang de ces organes, je citerai la Cour des Comptes, qui a récemment publié son Rapport 2021. C’est l’examen de ce Rapport et de ses conclusions qui nous réunit aujourd’hui », a-t-il aussi rappelé.
Citant l’article 141 de la Constitution du 25 novembre 2010, le Chef du Gouvernement a dit que la Cour des Comptes exerce une compétence juridictionnelle, une compétence de contrôle et une compétence consultative. Il a expliqué qu’elle est juge des comptes de l’Etat, des collectivités territoriales, des établissements et entreprises publiques, des autorités administratives indépendantes et de tout organisme bénéficiant du concours financier de l’Etat et de ses démembrements.
Le Premier ministre a relevé que chaque année, la Cour des Comptes publie un Rapport sur le niveau d’exécution des ressources publiques mises à disposition des institutions et structures citées plus haut. « Le rapport 2021 dont la copie nous a été remise officiellement contient un certain nombre d’éléments mettant en cause la bonne exécution de la dépense publique dans les administrations centrales et décentralisées, les entreprises publiques, les collectivités territoriales, les programmes et projets », a-t-il notifié.
Au titre de l’activité non juridictionnelle, la Cour des Comptes a examiné l’exécution de la loi de finances 2019. « Il ressort de ce rapport un certain nombre d’observations que nous allons partager ainsi que les recommandations auxquelles nous devons porter une attention particulière. D’ores et déjà, nous avons donné des instructions pour mettre fin à des dépenses sans ordonnancement préalable qui ont fait l’objet de recommandations dans le Rapport de la Cour des Comptes », a-t-il assuré.
Mamane Abdoulaye(onep)