La Haute Autorité du Waqf (HAWaqf) a organisé, hier matin à Niamey, un séminaire de sensibilisation à l’attention des parlementaires de l’Assemblée Nationale, membres de la Commission des affaires sociales et culturelles et ceux de la Commission des affaires économiques et du plan. Il s’est agi au cours de ce séminaire d’imprégner les représentants du peuple, législateurs et leaders d’opinion que sont ces députés sur la finance sociale islamique et sur l’utilité du Waqf comme instrument stratégique pour l’atteinte des objectifs de développement socio-économique du Niger.
Placé sous le thème « le Waqf, instrument de la finance sociale islamique au service du développement économique et social du Niger », ce séminaire parlementaire intervient une semaine après le séminaire gouvernemental. Il est organisé dans l’objectif de renforcer la compréhension des participants sur le concept du Waqf et de créer un cadre d’échanges permettant d’améliorer l’environnement du Waqf au Niger.
A l’ouverture du séminaire placé sous le patronage de la 2ème vice-présidente de l’Assemblée Nationale, le président du Conseil d’Orientation et de Contrôle de la Haute Autorité du Waqf, ancien premier ministre de la République du Niger et ancien Secrétaire Général de l’OCI, Dr. Hamid Algabid a dans son allocution partagé son expérience sur la finance sociale Islamique et les meilleures pratiques du Waqf dans les pays membres de l’OCI. Alors que le Waqf est une tradition prophétique pratiquée par nos compatriotes au quotidien, explique Dr. Hamid Algabid, il convient de se le réapproprier et de le développer.
A entendre par Waqf, un instrument de la finance sociale islamique qui permet d’organiser la solidarité et de mobiliser les ressources publiques et privées afin de lutter contre les inégalités sociales et d’intervenir dans les secteurs sociaux de base comme l’éducation, la santé, l’agriculture. C’est en substance ce qui ressort des travaux du séminaire marqué notamment par l’exposé de l’éminent Elmansour Féten, expert international en finance sociale islamique, les présentations de la Directrice Générale du HAWaqf, Mme Khadidjah Diallo sur le concept du Waqf et le thème de l’atelier proprement dit et l’exposé du Directeur de la conformité et des affaires juridiques M. Nouhou Mounkaila sur le cadre juridique et institutionnel du Waqf au Niger ainsi que ses perspectives pour notre pays. Les débats avec les honorables députés ont été riches et pertinents. Dans son discours de clôture du séminaire, la 2ème vice-présidente de l’Assemblée Nationale, l’honorable Adiza Seyni a salué l’initiative combien importante. « En réalité, quand l’Etat a pris la décision, il y a 3 ans, de créer les conditions favorables au développement du Waqf dans notre pays, à travers l’adoption d’une loi spécifique à la gestion du Waqf et en créant une autorité administrative en charge de la gestion des Waqf, il s’agissait d’un acte délibéré pour permettre la renaissance d’un instrument de développement qui a fait ses preuves au Niger et ailleurs, dans le renforcement de la cohésion sociale et l’autonomisation économique des couches les plus défavorisées », a-t-elle dit.
Ismaël Chékaré(onep)